- Erwan, laisses la tomber, tu as toujours compté pour moi, on pourrait vivre une belle histoire, non ?
- Non ! Elle aussi elle a toujours compté pour moi ! et il s’éloigna en courant.
Par chance, Léopold était à la boutique de cigare, Erwan entra, salua le vendeur, son père étonné lui dit :
- Bah, Erwan que fais tu là tu n’es pas avec tes amies ?
- Non, plus maintenant ! Je m’ennuyais avec elle.
- Très bien, donc je te ramène ?
- Oui, tu as vu, je me suis acheter un téléphone.
- Ah, très bien, bon allons y !
De retour chez lui, Erwan étudia le mode d’emploi de son mobile et en un clin d’œil il avait installé une dizaine d’applications, nota son numéro sur un bout de papier, il le donnera à Peter, ce soir. Comme convenu il s’habilla avec un pantalon noir, un col roulé sombre et se rendit à la boulangerie. Ils étaient déjà tous là, mais ils étaient encagoulés !
- Salut Peter, je ne suis pas en retard ?
- Non, non c’est bon t’inquiètes pas, c’est bien, t’as fais ce que je t’avais demandé ! Je pense qu’on peut commencer notre ballade… Tiens voila des gants ça pourrait te servir …
- Je me suis acheter un portable, tiens voila mon numéro…
- Merci, en parlant de portable tu ne l’as pas pris ?
- Non, non c’est bon mais quelque chose me chiffonne, pourquoi êtes vous cagoulés ?
- Oh, tu sais, dit Peter en chargeant son révolver, il ne faudrait pas que tu poses trop de questions, ce serait bête qu’un jour tu te retrouves avec une balle entre les deux yeux … Mais ne t’inquiètes pas, tu ne manipuleras pas de flingue pour ton premier cambriolage… Tu vas monter la garde …
- Quoi, un cambriolage ?
- Erwan on n’a pas le temps, mets tes gants et tiens, prends ça, Peter lui tendis un revolver, ne t’en sers pas, il te servira juste pour faire peur, si besoin est, évidemment. Il se tourna vers les autres ; C’est bon tout le monde a mis ses gants ?
Un « oui » général se fit entendre. Le conseiller financier des Kiners était aussi un très bon informaticien, il avait désactivé l’alarme de la bijouterie :
- O.k. les gars vous avez cinq minutes avant que l’alarme sonne ! Go, Go, Go
Tels des militaires les Kiners s’engouffrèrent dans la boutique, le vendeur était derrière son comptoir.
- Toi, le chauve, cria Peter, vide la caisse et on te fera pas de mal !
- D’accord, d’accord mais ne me tuer pas, s’il vous plaît supplia t’il
- Allez, plus vite que ça !
Au loin on entendait les sirènes des voitures de police se rapprocher.
- Putain, Peter cria Sherman magne toi, les flics rappliquent !
- Je fais ce que je peux ! Merci mon gars, allez a plus, tu as le bonjour des Serkins.
Il lança quelques bouts de papier rouges sur lesquels étaient notés un grand « S.K. », mais un papier, blanc, cette fois ci, tomba de sa poche. Avant de partir, Erwan se tourna vers le commerçant en signe d’excuse, mais il n’aura jamais du faire ça …
Ils sortirent tous de la boutique, se regroupèrent dans le parc, à la lumière des lampes de poche, Peter estimait le butin.
- Bon, c’est pas mal, mais bon on devra faire mieux la semaine prochaine ! Pas mal Erwan, pour une première, d’ailleurs, si tes parents pourraient donner un gros chèque pour les « Kiners », qui servirait ensuite pour les Serkins évidemment !
- Oui, j’y penserais, mais je ne pensais pas que c’était ça vos « ballades » ; et c’est quoi les Serkins ?
- Oh, avant que j’oublie, maintenant que tu nous as accompagnés dans un de nos casses, je te donne la montre officielle des Serkins, il lui tendit une montre rouge marquée d’un S.K. ; ne l’enlève sous aucun prétexte, t’inquiètes, elle résiste à l’eau.
- D’accord, super, merci.
Peter enfila la montre au poignet d’Erwan et ce dernier fut envahi d’une sensation bizarre.
- Je vous laisse les gars…
- O.K. a plus, ne parle pas de cette soirée, même à tes parents ! La prochaine balade, je pense, sera fixée à Samedi prochain, tu seras obligé d’y assister !
Erwan, rentra chez lui, lessivé de cette soirée, il mangea directement, devant les informations locales :
- Les « Serkins » ont encore frappés ils ont cambriolés la bijouterie de la galerie marchande, mais aujourd’hui nous possédons un indice de plus… On aurait retrouvé un papier suspect sur le lieu du délit … Nous retrouvons notre correspondant sur place : Pascal, c’est à vous …
- Bonjour Virginie, oui vous avez raison, ce soir le bijoutier à accepter de témoigner sur les cambrioleurs dont les Serkins sont les coupables… Je lui passe la parole.
- Merci Pascal, ce soir j’ai été cambriolé une fois de plus, mais le meneur du clan, a fait tomber un bout de papier, où est inscrit un numéro de portable, il énuméra le numéro … Et, sur la fin du cambriolage, j’ai reconnu un visage, un regard, d’un jeune homme qui était rentré dans mon magasin quelques heures plus tôt, avec des filles.
Erwan reconnut son numéro de portable et chacun des Kiners, chez eux, eux aussi avaient reconnus ce fameux numéro de téléphone, ils s’étaient arrêtés de manger depuis cinq minutes, figés par ce témoignage, on commençait à les démasquer, il devait se débarrasser d’Erwan, sinon c’était la perte des Serkins et des Kiners pour toujours. Erwan, qui mangeait tranquillement chez lui ne se doutait pas qu’une véritable chasse à l’homme débutait… Peter se connecta sur son compte M.S.N spécial Serkins.
Tous les Serkins étaient connectés, Peter changea son « message personnel », il mit « Cellule de Crise » en gros et en rouge… ; pour parler, ils utilisaient les noms de code Sherman ou « la lettre B » l’interpella :
- Peter c’en est fini des Serkins, à cause de Serment ! Nous devons le retrouver et nous en … débarrasser, tu lui as bien donné la montre ?
- Oui ne t’inquiètes pas !
- Eh bien activons le mouchard ! On va le localiser.
Peter sortit un boitier caché sous son bureau, Chacun des Serkins étaient notés accompagnés d’un bouton rouge, en dessous, il se rua sur le bouton « Erwan » ; de son côté Erwan était dans sa chambre, sa montre se mit à clignoter, et produit un bruit de plus en plus assourdissant, il ne savait pas ce qui se passait ! Son père se rua dans la chambre :
- Que se passe-t-il, Erwan ?
- Je ne sais pas, cette montre fait un très gros bruit ! Amène-moi un maillet s’il te plaît
- Tout de suite
Léopold alla chercher un maillet et revint dans la chambre d’Erwan
- Tiens.
- Merci papa.
Et sur cette parole il donna cinq coups de maillet sur la fameuse montre, ils réussirent enfin à l’enlever.
- Erwan, je reconnais cette montre, elle était donnée à chaque nouveau adhérent du clan
- Tu ne te rappelles toujours pas de monsieur Futo ?
- D’accord je vais tout t’expliquer il y a vingt cinq ans, je faisais parti d’un clan qui cambriolait les bijouteries, c’était les Serkins. Au début, les Serkins, furent créés par l’arrière grand père de Peter, Gavrich, au début c’était un petit groupe qui se rassemblait chaque semaine pour faire des réunions que je trouvais de plus en plus suspectes, pour parler de tout et de rien, c’était un pari fou tenu par cet homme, des codes secrets s’étaient mis en place, une fameuse montre rouge était offerte à tous les nouveaux adhérents, sur cette montre il était marqué en tout petit en bas : «Serkins un jour … » ; c’était une véritable conspiration.
- Tu m’enlèves une grosse épine du pied papa, je ne comprenais pas ce que ces vols voulaient dire…
- De rien, j’avais honte de te caché ça … Désolé. On se renseignera à la banque, demain, je te ferais un mot pour l’école.
De son côté Peter, lui, était dans un état de pure folie :
- Et merde, Sherman, on a perdu le signal …
- C’est vrai ? répondit Sherman étonné
- Oui, mais bon, il ne se doute de rien on le verra sûrement demain matin …
- Oui, tu as raison, bon je te laisse, je vais me coucher
- D’accord bonne nuit, de mon côté, je vais tenter dans savoir plus …
Erwan et son père avaient triés les pièces récupérées dans la montre… Ils avaient découvert une puce pouvant être introduit dans un ordinateur, mais ce soir là, ils étaient fatigué … Le lendemain à peine réveillé, ils étaient déjà en train d’examiner les pièces de la montre, il y avait bien sur les pièces conventionnelles, telle que la trotteuse ou le cadran mais dedans il y avait autre chose… Il y avait tout d’abord un mouchard permettant de suivre la trace de celui qui la porte, ensuite il y avait cette puce qui pouvait s’introduire dans un port U.S.B. Il s’empressa d’allumer son ordinateur portable, se connecta à l’Internet et tapa dans la barre Google le mot clé « Serkin » ; aucun résultat ! Puis il introduit dans le port U.S.B., la puce, un mot de passe lui était demandé, il essaya « Serkins » ; sans succès, ensuite « Kiners » sans succès. Enfin il regarda la montre et vu sur le bas de celle ci cette fameuse phrase « Serkins un jour … » ; l’analysa puis la solution lui apparu comme par enchantement : il fallait compléter la phrase … Il tapa sur l’ordinateur le mot de passe : « Serkins toujours » ; connexion acceptée apparu en gros sur l’écran.
Chez Peter ou « la lettre A » la loupiote sous le nom d’Erwan sur son boitier se mit à clignoter en vert, et fit un bruit assourdissant, ce qui le réveilla, il laissa éclater un juron puis sortit en furie de sa chambre et alla voir son père :
- Emmène-moi en cours !
- Mais enfin il est sept heures !
- Je m’en fous je veux aller à l’école.
Il envoya un S.M.S à Sherman :
« Serment à trouvé le code, arrange- toi pour arriver dans cinq minutes devant l’école, prends une arme de défense ça pourrait servir … A tout de suite …
Lettre A »
Erwan et son père, eux, cherchaient toujours des renseignements sur la puce, il y avait des articles du journal local datant de plusieurs années… Il en lut un datant du 6 septembre 2005 :
« Une organisation restée dans l’ombre depuis leur création se met au grand jour, elle se ferait appelée « Serkin » et serait dirigé par un garçon de onze ans, aidé de son grand père… Au début il faisait seulement des réunions mais il s’est révélé que ça cachait bien plus que ça … Ce serait en fait une organisation fasciste et terroriste visant à faire tombée la démocratie en France, nous n’en savons pas plus pour l’instant… »
Il lut ensuite un article, plus récent daté du 22 Mars 2007 :
« C’est maintenant une certitude, les Serkins ne sont qu’une couverture, elle cache bien une organisation terroriste. Il y a des adhérents du groupe un peu partout en France, ils préparent un coup d’Etat, il voudrait apparemment provoquer un attentat à l’Elysée, le président n’a pas l’air inquiet, ils auraient planifié cet attentat le 30 Janvier 2010, doit on rappeler que 77 ans plus tôt on nommait Hitler chancelier ? Cette organisation est digne des plus grands thrillers jamais inventés… La France sera-t-elle détruite à cette fameuse date nul ne le sait … », il découvrit un dernier article qui attira son attention :
« 6 Novembre 2008,
Nous avons enfin trouvé l’assassin du maire de notre village, c’est une fille, une adolescente d’une douzaine d’années et répondant au nom de Christie Popkins, lors de son interrogatoire les seuls mots qu’elle avait prononcés étaient « Longue vie aux Serkins ». Les Serkins, qui, je vous le rappelle est une organisation terroriste. La fillette avait apprise très tôt le maniement des armes et ce fameux 7 Septembre 2008, elle se trouvait au 2ème étage d’un immeuble désaffecté, elle était équipée d’un sniper, elle a juste attendu que le maire eu fini son discours pour tirer dessus. Il faudra attendre qu’elle est dix-huit ans quelle soit incarcérer mais d’ici là, il y aura sûrement prescription … »
Ils étaient chamboulé par ce qu’ils venaient de lire ; ça leur laissaient deux mois avant que le coup d’état éclate, mais surtout, Erwan se rendit compte que c’était Christie l’assassin du maire.
Dans la puce il découvrit aussi une sorte de journal de bord, le point le plus récent était daté de l’avant-veille et était rédigé en Savoie :
« Lettre A,
Nous avons enfin trouvé les armes que nous avions cachées dans la montagne quelques années plus tôt, l’échéance approche et le projet sera certainement un succès…
Longue vie aux Serkins, fin de rapport
Rédigé par : la lettre BZ »
Erwan et Léopold étaient les seuls qui pouvaient arrêter ce complot
Mais pour l’heure ils devaient se rendre à la banque, pour se renseigner sur ce complot, Léopold prit son révolver qu’il avait caché dans la commode de sa chambre, il ne fallait pas que Marion s’en aperçoive… Ils déjeunèrent très vite puis partirent pour la banque : Erwan n’était jamais rentré dans ce somptueux décor digne des plus grands rois. Un majordome l’accueilli :
- Bonjour Mr Serment qui est votre accompagnateur ?
- Euh, mon fils, Erwan, aujourd’hui c’était une journée spéciale au lycée, les élèves accompagnaient, un de leurs parents à leur travail
- Très bien, j’en parlerais à Monsieur le directeur quand il sera là, puissiez vous, Erwan travaillez dans notre belle entreprise plus tard …
- Merci, Richard dit Erwan avec entrain
Erwan et Léopold s’éloignèrent dans les allées de la banque tandis que le majordome prit son téléphone portable :
- Allo lettre A, ne cherchez plus, notre cible est dans la banque son père.
- Très bien lettre SD, occupez vous de lui …
- D’accord, vos désirs sont des ordres, longue vie aux Ser…
Peter avait déjà raccroché. Erwan et Léopold arpentaient les couloirs de la banque :
- Je suis sur qu’un ou deux banquiers sont impliqués dans le complot … dit Léopold
- Oui, c’est sur, voila ce que je propose, on va aller voir tes collègues traders et leur dire « Serkins un jour », ce qui sauront, répondront par « Serkins toujours », c’est un peu tiré par les cheveux mais ça marchera peut être
- On peut toujours essayer …
Ils se postèrent devant le premier trader de la ligne, un collègue que connaissait très bien Léopold : Jacky,
- Bonjour Jacky, ça va ?
- Oui, très bien et toi Léopold ? Oh, c’est ta progéniture, il a les yeux de sa mère
Erwan, qui avait entendu cette phrase une petite centaine de fois, soupira
- Jacky, si je te dis « Serkins un jour » tu me réponds quoi ?
- T’es sur que ça va Léopold, je ne vois pas de quoi tu parles !
- Ah d’accord, ce n’est pas grave …
Jacky les regarda s’éloigner, étonné. Léopold s’arrêta maintenant devant Bryan un autre de ses collègues
- Salut Bryan comment ça va ?
- Bah, écoutes Léopold, super, je viens d’être augmenter, je me suis offert une nouvelle montre, regardes
Léopold et Erwan regardaient la montre ébahis, c’était en apparence la même que celle des Serkins à un détail près : les aiguilles et le « SK » étaient sertis de diamants, ils devaient y avoir des paliers dans l’organisation
- Bryan, si je te dis « Serkins un jour » ça te dit quelque chose :
- Je te réponds Serkins toujours, la vache, je ne savais pas que tu en faisais partie
- En réalité c’est mon fils, mais il n’a pas reçu les indications, pour … tu sais … la phase finale
- Ah, Ok, suivez-moi, on va parler un peu
Ils le suivirent dans un couloir,
- Vous savez, nous sommes plusieurs à la banque à appartenir aux Serkins… Je suis un des conseillers personnels de la lettre A, moi-même je suis la lettre D, et ton fils c’est quelle lettre ?
- Euh, je viens d’arriver on ne m’a pas encore donné de lettre …
- Ah, d’accord, Ok, je vais faire du café attendez moi là
Ils étaient maintenant dans une salle circulaire aux allures de quartier général, tous les renseignements dont ils avaient besoin étaient là, ils entreprirent les fouilles des dossiers …
En réalité Bryan n’était pas allé faire du café … Il était allé voir Jacky :
- Jacky, de faux Serkins se sont infiltrés dans la banque, le gamin prétendait en faire partie alors qu’il n’avait pas la montre !
- Je sais, t’inquiètes j’ai prévenu la lettre A… Ils sont où ?
- Dans le quartier général
- Quoi ? Tu les a emmenés dans le quartier général ?
- Oui ...
- Putain, on va devoir les éliminés !
- Allons-y
Pendant ce temps Léopold et Erwan fouillaient dans les papiers, sans rien trouver … Quand Bryan et Jacky entrèrent dans la salle accompagnés de mitraillettes.
- Tiens encore là, allez Jacky, on ouvre le feu …
Ils ouvrèrent en effet le feu sur Erwan et Léopold, Léopold, lui, sortit son neuf mm et tira sur Jacky, il mourra directement, Bryan ne se laissa pas abattre, il tira une rafale sans viser, il toucha tout de même Léopold a la jambe, allongé sur le sol celui-ci passa son pistolet à son fils, Erwan tira sur Bryan en plein cœur. C’était fini, heureusement que la salle était dans un sous sol …
- Papa, on fait on continu ?
Léopold s’était traîné jusqu’à Bryan et trouva un papier dans la poche de celui-ci, il le lu à son fils :
« Chers collègues,
Nous devons fournir un dernier effort pour le bien de notre plan, je vous informe qu’Erwan Serment à rejoins les Serkins, c’est ce qu’il croit seul sa fortune m’intéresse, je vous le répète tous est bientôt fini ! Dans quelque mois, les Serkins deviendront les maîtres du monde, je vous remercie et j’ai une pensée pour ceux morts pour la cause, ils ont compris que la cause était plus importante que la vie elle-même !
Encore merci,
Lettre A »
Ils devaient arrêter ce complot… Ils se débarrassèrent des corps puis rentrèrent chez eux, il n’était que dix-sept heures mais ils se couchèrent directement … Le lendemain Erwan envoya un SMS à Christie, il devait lui parler, mais il ne savait pas que Sherman et Peter l’attendaient aussi, au lycée, son père l’emmena et Samia l’attendait à la grille :
- Bonjour chéri, lui dit elle…
- Désolé Samia j’ai pas le temps…
Christie avait eu son message et l’attendait à la porte des toilettes :
- Christie si je te parle du meurtre de notre maire l’an passé tu me réponds quoi ?
- Ah… Tu es au courant, j’ai du le faire pour le bien des Serkins… C’était un genre d’entrainement …
- Donc c’est bien toi ? Mais comment as-tu été recruté chez les Kiners ?
- Eh bien, il y a deux ou trois ans, Peter est venu me parler des Serkins, au début je ne le croyais pas, il m’a incité à faire partie de ce groupe…
- Mais comment as-tu appris à tirer au sniper
- Tous les mercredis après-midi, les Serkins débutant recevaient un entraînement digne des commandos …
- Et c’est pour ça que tu as tiré sur le maire ?
- Le maire faisait aussi partie du complot, c’était un de nos contacts politiques … Malheureusement, il a trahit la cause des Serkins, on devait s’en débarrassé
- D’accord, je comprends maintenant. Bon je te laisse ma chérie j’ai quelque chose à régler, je t’aime, il l’embrassa et partit.
La lettre A était caché à côté de la porte des casiers accompagné, de la lettre B, ils portaient tous les deux un silencieux dans la poche intérieure droite, heureusement il n’y avait qu’une capsule anesthésiante…
- Sherman, il arrive …
- O.K., mettons nous en place …
Erwan tourna à l’angle du couloir, entendit un sifflement, se fit tirer dessus et tourna de l’œil. Peter et Sherman, le portèrent au quartier général des Kiners qui était en fait une salle abandonnée depuis quelques années :
- Il va payer, longue vie aux Serkins !
- Moins fort Sherman, putain, tu veux qu’on se fasse repérer ?
- Non, non, excuse moi …
Ils asseyaient Erwan sur une chaise au milieu de la salle, l’attachèrent au pied de la chaise et lui mirent quelques claques pour le réveiller.
- Alors Serment, comme ça on a cassé sa montre ?
- Peter qu’est ce que c’est que ce bordel ? C’est quoi cette organisation terroriste ?
- Trop de questions Erwan, trop de questions …
- Pourquoi tu veux renverser la démocratie française, pourquoi ?
- De toute façon on peut te répondre, quand tu sortiras d’ici tu seras … mort !
- Enfin Peter, c’est de la folie…
Erwan occupait en fait la lettre A, pendant qu’avec son couteau suisse, il coupait ses cordes.
- Pour répondre à ta question on fait ça pour mon arrière grand père, c’est lui qui a voulu ça, moi je suis un exécuteur, mais c’est lui le vrai commanditaire … Je n’ai rien décidé, je dois finir le travail !
Erwan s’était détaché et cherchait maintenant son révolver dans sa poche intérieure, quand il le trouva il se leva d’un bout et tira quelques balles en l’air, il perdit un peu l’équilibre, Sherman en profita pour sortir lui aussi son petit 9 mm, il toucha Erwan à l’épaule, Erwan riposta et toucha Sherman à la tête.
- Allez Peter rends toi tu vois bien que tu es fini ! Ne m’oblige pas à te tuer !
- Jamais je ne me rendrais jamais, ou je mourrais dans l’honneur ! Longue vie aux Serkins !
Erwan ne réfléchissait plus, il repensa à cette partie de tir à la carabine, mais là s’il ratait la cible il mourrait… Il tira et toucha Peter à la poitrine… C’était fini, les derniers mots de Peter furent « longue vie aux Serkins », il haleta et eu un regard vide… L’enterrement se fit en petit comité.
Erwan abandonna évidemment le projet des Serkins… Le terrorisme n’était pas dans ses centres d’intérêts… Il envoya un virus dans les puces des montres, ce qui fit couler l’organisation. Il continua par contre le groupe des Kiners mais renvoya les Kiners étant au courant des activités des Serkins, il réorganisa aussi les Geeks, mais il ne recréa qu’un seul groupe les « Geekiners » . A cause ou grâce à ce week-end tout avait changé dans la vie d’Erwan ce qui n’était pas pour lui déplaire, il réussi son BAC avec succès. En récompense son oncle l’emmena en voyage à Paris. Sa vie, ensuite, continua son court avec tous les aléas qui la comporte, enfants, famille, maison… A cause du meurtre qu’avait commis Christie il eu fallut changer son nom, Christie Popkins est devenu Diana Jytor. Il ne se passait pas un jour sans qu’il repense à Ce Week-End si exceptionnel …
FIN
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