Des bribes de phrases , des souvenirs , des images sur lesquels je ne peux mettre de nom. Peut être me souviendrais-je de la façon dont cette rencontre fit de ma vie un « ELDORADO » sur terre . Or , l’enfer d’un amour subsistant , d’une trahison perpétuelle , que même le temps n’a pas réussit à annihiler , croupit en mon être et gagne véracité au fur et à mesure que le temps passe , sans pour autant l’amnistier de mes pensées.
Je garde toujours en esprit l’instant où j’ai croisé son regard , ses yeux bleus voilés d’un mystère. Il avait une expression de tristesse si douce, si épurée , ou plutôt le sentiment d’un regard lointain , venu du profond du temps , chargé de souffrance et d’espoir , comme s’il attendait une personne digne de ses secrets . Je voyais aussi son sourire qui l’emportait, défiant sa tristesse et l’accablement de sa destiné.
Et dire que j’étais là , à attendre l’instant où il osera , le moment où il m’avouera : « JE T’AIME » . je découvrais en moi cette faiblesse , cette concupiscence qui ne cesse d’accroitre . L’amour se nourrit donc de ces chimères, ce sentiment pouvait-il être aussi impure ? Quelques fois , j’avais l’impression d’être un jouet , le jouet de ses illusions , ou le jouet de cet homme qui alternait la tristesse et la moquerie , le cynisme et la naïveté .
Je voyais venir sa déloyauté. C’était pour cela que j’avais ressenti ce tressaillement. Les souvenirs portaient avec eux cette mauvaise nouvelle. Comme si le temps avait muri cette trahison, sans que je le sache, en préparant l’inéluctable. J’ai eu un léger éblouissement, j’étais au fond étonnée de ne pas être surprise par cette trahison : « je me souviens très bien de ce jour , du moment où son désarroi et sa détresse , avaient prit le dessus sur son allégresse et sa bonté , de l’instant où il décida de me faire subir sa colère et sa rage . Toute cette douleur que je ne cesse d’accumuler en moi et qui fait bouillir mon cœur. Cette douleur que je ne peux expliquer. Que je souffre ! Malheur, illusion et déréliction, deviennent les mots clés de mon existence. Des larmes jaillissent de tout mon corps ! je ne sais que faire pour que le temps m’emporte et ne me rende plus ! Devrais-je faiblir et paraitre devant dieux ?
Peut-être est-ce le dénouement, la dissolution de mes instants de souffrance ?
OUI. OUI, c’est le moment orbital, le moment précis où ma vie reste sans aucune motivation, sans aucun désir à assouvir ! »
Il sait. Il sait qu’il restera mon monde, mes rêves et mes chimères, mes espoirs et mes illusions. Il sait que je ne l’oublierais jamais … »
Seul mon esprit restera là, seul, à errer , résistant à mon Trépas ….
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Style : autre | Par doudou33 | Voir tous ses textes | Visite : 654
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