Dans les jardins lointains,
Les herbes se révoltent
Et les tiges agacées,
Les regardent de haut.
Dans leurs yeux, le mépris,
Pour ces frêles esquisses,
Dépourvues de toute fleur.
Ce n’est que bruissement
Ou vague conciliabule,
Pour les bribes malingres,
Qui se plient sous le vent.
Les fleurs ne disent rien.
Elles ne se soucient pas,
De celles qu’elles considèrent,
Comme de bas végétaux,
Des petits pédicules,
Qui peuplent les prairies.
Les herbes en ont assez,
De la vile dictature,
De celles qui sont grandes.
Ce qui fait notre force,
Dit un soldat herbeux,
C’est que nous sommes mille,
Quand elles ne sont que cent.
Les tiges se méfient,
Les fleurs, elles, sont ailleurs,
Occupées à produire,
Leurs merveilleux parfums.
La guerre n’a pas eu lieu,
C’est que, dans ce jardin,
Chaque brin d’herbe, en secret,
Est amoureux d’une fleur.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 527
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Commentaires :
pseudo : Karoloth
Gentil...
pseudo : nani
Un poème rafraîchissant, plaisant à lire, de plus nous rappelle la douce saison..."que du bonheur"...
pseudo : tevenn de kerscao
poème au doux parfum de rose, à la ronsard. jolie morale. cdc
pseudo : sylphide
C'est superbement dit! L'herbe amoureuse de la fleur: une image terriblement sympathique. Belle nature essaie de résister aux pilleurs de la planète! CDC!
pseudo : tournesol
Que d'image qui regroupe beaucoup de pureté!! Magnifique =)
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