T’en souviens tu, il neigeait ce jour là, il faisait froid

Nous avions beaucoup marché, nous étions las

Dans nos chaussures mouillées, des ampoules apparaissaient

C’était la nuit, le vent, la neige, tout nous paraissait

Irréel, les décorations de Noël vacillaient, un chat

Incertain, est passé devant nous, la ville était vide

De sens, interdit, quand tu m’as dit, toi livide

Toi Blanche, on est fait comme des rats

C’est notre Fin, la Fin des Temps, la Fin des apparats

Demain il y aura une aurore qui ne viendra pas

Tu m’as pris la main, as posé ta tête sur mon épaule

Tu m’as murmuré, je suis celle qui sait les pôles …

Vont s’inverser…, nous arrivions chez nous, au 7 Avenue des Champs Elysées

La porte s’est ouverte par télépathie, une entrée, un grand salon cosy…

J’ai effleuré 2, 3 boutons, augmenté l’oxygène, je t’ai souri…

Quand le grand écran est apparu nos yeux pâles et fatigués…

Se sont croisés et ont a regardé l’image réelle

Une plage de sable fin, le bleu de la Mer, le soleil

A l’horizon, nous allions nous téléportés comme l’année passée

Voyage à la vitesse de la lumière, téléportation instantanée…

Nous sommes entrés dans deux caissons hyperbares

J’ai appuyé sur une touche du joystick, une lumière bleu vert

Est apparue, les portes de verre se sont refermées, moment rare

Moment Divin, rompre l’Espace et le Temps, invention militaire

Du début du Siècle, sommeil létal, réveil immédiat

Nous sommes sortis comme si de rien n’était, c’était Bora Bora

Après avoir enfilé chacun un peignoir trouvé dans la paillote, nous avons

Ouvert la porte, c’était un lever de soleil magnifique, nous n’avions

Plus de temps devant nous, et en même temps l’éternité

Blanche m’a regardé, nous nous sommes longuement embrassés

Langoureusement tendrement, comme deux vieux amants

Nous étions le 21.12.2044, Cirrius accueillait les tourments

Des humains

La Vie sur Terre

Allait disparaître

Main dans la main encore une fois

Pour une dernière fois

Pour la dernière soirée

Pour l’Eternité