C'est comme si le ciel était à mes pieds , comme si la couche d'ozone était mon duvet , comme si j'avais écrasé le soleil. J'avance à reculons , bientôt mes pieds divagueront. Même ma présence est devenue futile , je suis comme la décoration d'un mur à l'abandon. Je suis salie , déchiquetée de tout mon être. Je n'éprouve plus l'envie d'inscrire ce perpétuel sourire qui ne renvoie rien d'autre qu'une illusion , trop recherchée à mon goût et qui finalement ne change rien. Que je sois bien ou mal n'a pas d'importance , du moment que je suis là parmi eux. Ils ont tous tellement besoin de moi , et moi suis je vraiment capable d'être là , de les aider ? Sachant que je vis dans l'incapacité de me rendre heureuse , qu'il y aura toujours quelque chose qui me ramènera à ma case : la case départ. Je ne parviens pas à ne pas songer , je suis complètement rongée. J'ai pourtant besoin de m'en sortir , je veux y arriver mais y arriver seule. Réussirai-je ? La question reste en suspend.