Mourir un peu…

Une amertume s’est infiltrée, diluée dans les larmes et le sang,

Lorsque maman nous a quittés pour un voyage qui dure longtemps…

La maladie a eu raison de sa force et sa volonté,

Elle nous a pris, sans émotion, un bout du cœur et l’a jeté…

Elle n’est pas loin, juste à côté, dans une pièce ou un jardin,

Et je sais bien qu’un jour d’été, elle me montrera le chemin…

Je suis perdue au beau milieu d’un paysage déconcertant,

De mes pensées, d’un ciel pluvieux, et d’un immense espoir pourtant…

La roue qui tourne, parfois trop vite, me donne l’envie et la nausée,

Comme si mon esprit, hystérique, mixait présent, futur, passé…

On a échangé, sans le dire, des souvenirs et des promesses,

On a gardé tous ses sourires, elle a emporté nos adresses,

Et lorsqu’arrivera le jour des retrouvailles en son Eden,

Elle sera là, comme toujours, dans le soleil qui nous emmène…

 Tous droits réservés par et texte de   Blanche Plume