Quelle est belle ! Mais quelle est belle, elle me tourmente des yeux. Certaines personnes possèdent une force d’attraction, et elle possède ce pouvoir cette attraction presque abject, obscène, qui m’appelle de regard et ne me lâche plus. Nous sommes assises l’une en face de l’autre, pour la première fois, et je ne parviens pas à concilier la notion de beauté et de prostitution, comme s’il existait un contraste entre nous, que seuls le cinéma ou l’imagination littéraire peuvent dépasser. Jusqu’à présent, une belle prostituée relevait de la fiction, de l’imagination nocturne. Je suis habituée à les voir imagées, fanées, les yeux absents dans une nuit glaciale, et abîmées, abîmées la fragilité. Je découvre cette épouvantable réalité : que la beauté peut surmonter tous les obstacles, Comme si, les signes de déchéance, de laideur et de détresse, disparaissaient dans le même sac. Ce monde m’était devenu enfin accessible, ou est-ce moi qui soit devenue accessible à ce monde, parce que le beau visage de Miriam m’appelle à renoncer à tous ces cliché, aux banalités. Sa beauté… oui sa beauté me rassure, me tranquillise.
Je la touche d’un regard, et mes mains étrangère faiblisse sous l’effet de cette peinture qui se dessine dans ma tête. Elle n’a que 19 ans, don 2 année de prostitution par porte. On appelle cela la prostitution altéré comme le dit Miriam, altéré de quoi ? bien évidement de l’argent, non pas pour elle, mais pour cette arsouille de paysan, à l’appât du gain. Elle ce fait par moyenne, environ 15 000 dollars par mois, soit l’équivalant de 13 client. Et sur cette affaire, elle ne touchera qu’un maigre chiffre d’affaire de 1000 à 1200 dollars. Et surtout pas de jérémiade, sinon se sont des heures supplémentaires, à trainé le cul à l’air. La géométrie de ces formes est irréprochablement parfaite, dessinant la moindre forme sur sa robe de soie rouge, et ces jambes tissé d’une dentèle blanche endiablé, me fascine.
Pourtant, derrière ces femmes à l’allure publicitaire, ce cache des femmes harcelé, promesse non tenue, et une vie de poupée glauque. Les jeunes filles travaillent après leurs règles, après un accident, parfois même agencé, faisant croire à un accident. Les gens aiment cela, cela leurs donnent un sentiment de supériorité et de puissance. Quand t-ils passent dans la rue, ils se jettent dessus sur la gorge, enfonçant leurs ongles dans leurs nuques. Mais aujourd’hui les demandes sont surtout portées sur les femmes enceintes, ou le médiateur double et même triple sont chiffre d’affaire. Et cette femme se fera avorter par la suite. Moi aussi je fais parti de ces hommes qui passent, et qui ne s’arrête pas, pas l’ombre d’un regard. J’ai même assimilé ces femmes à des ombres mortes, ne voyant qu’en elles, qu’une poupée victimes parmi tant d’autres. Je suppose que cela préserve les gens de ce monde, de cette univers mît à l’écart.
Voilà déjà plusieurs moi que je viens voire Miriam, et pourtant je n’arrive pas à la toucher, mes mains semble… si légère, que l’effet de la toucher, risquerait de faire tomber tous ces membres, comme un domino. Seuls mes yeux peuvent la toucher, elles ne peuvent que l’admirer et fantasmer sans aucune malhonnêteté, et sans crainte de blesser ces yeux qui pétille comme les plus beaux diamants chez la femme… la fragilité. Je l’emmène au restaurant, et elle scrute mes mains, mon visage, et je l’imagine là, les jambes écarté, travaillant. Je veux dire il y a un monde entre nous…. c’est son travaille, elle grimpe tous les soirs sur les hommes, se fait prendre, insulter, mal traité, et pourtant c’est ça qui me dérange et ce qui m’attire chez elle… Cette innocence. Elle incarne un mystère pour moi. Je ne sais comment elle arrive à coucher avec 10 mecs en un soir, se doucher, et puis dormir. Peux être se dit elle, qui lui suffit de prendre une douche pour se laver de ces impuretés. Je ne sais pas comment elle arrive encore à voire un homme, sans y voire qu’un outil de travail. Je veux comprendre comment son existence peut me fasciner. Peut être qu’en écoutant cette fille je veux aller au bout de cette fascination. J’ai décidé d’écrire un livre sur elle, et elle ma répondu que cela pourra l’aidé à apaisé son cœur et son esprit. Quand elle raconte sa vie, elle ne dit jamais le mot prostitué, elle préfère le mot “travailleuse“ de bonne santé. En Hongrie elle rencontre qu’un jeune français lui a fait miroiter mont et merveille, et arrivé à paris il lui fait découvrir les beaux paysages, puis les bas quartiers, et lui dit : - c’est ici que tu travailleras désormais, et avec un peux de chance tu iras au moulin rouge.
Ce que je vois en elle, c’est la peur. La peur que son mac, ou plus poliment, comme elle dit, que son “proxénète“ la tue. Comme on jette une marchandise quand elle n’est plus fraîche à la poubelle.
Elle est très distante. Elle arrive à coucher avec dix à treize mecs en une soirée, mais elle est incapable de lier une conversation.
Elle dévisage les gens dans ce restaurant, comme si elle ce sentait être le centre de l’intérêt du monde, essayant de recherché la sorti la plus proche. Elle est enfermée comme une huitre dans sa coquille.
Sa y est elle se lève et s’en va, s’en dire un mot, mais dans son regard je voyais deux mots se mouvoir “à demain“, et je la saluai d’un geste de la main.
Elle marchait sans vraiment être stable, surement à cause des talons. Mais j’attendrais demain avec impatience, revoyant cette fille si fragile et si énigmatique, essayant de lui refaire découvrir l’amour, mon amour que je porte pour elle. : - à demain
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Style : Nouvelle | Par samuelrivabella | Voir tous ses textes | Visite : 596
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Commentaires :
pseudo : tournesol
Un texte tellement bien et qui en dis beaucoup sur cette vie que beaucoup de femmes vivent!! Un texte qui donne vraiment à réfléchire!! Merci pour ce partage!!
pseudo : BAMBE
Edifiant, un texte d'une grande ouverture, une porte ouverte sur un monde trop méconnu. Coup de coeur.
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