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Le lion par Karoloth

Le lion

 

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Le lion

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 Sur la terre de l'immense et torride Afriqua,

Au milieu des hauts herbes, dans la vaste savane,

Vit la grande famille Lion. Les mamans, les papas,

A l'heure chaude du midi, comme le font les iguanes,

Coulent vie douce et farniente, reposant en prélats.

Les petits, dents serrées, étirent une puante basane.

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L'heure n'est pas à la chasse, antilopes, puissants gnous

Ruminent puis, lents, s'éloignent, allant en toute quiétude.

Au loin un acacia menace de piques jaloux

Pendant qu'une longue langue rose pénètre en altitude

Son splendide feuillage dru, petite tête et long cou.

Des épines, dame girafe en a pris l'habitude.

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Tous, mollement, inclinent la tête avec respect,

L'astre qu'on vénère et qu'on maudit, est ici maître.

Il assomme de rayons le charognard abject

Comme les viles créatures qu'on peine à reconnaître.

Alors on dort et, las, on méconnaît l'affect.

La nuit sombre venue, sera temps de se repaître.

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Mais dans le clan des lions, l'heure n'est pas à la fête.

L'un des leurs, puissant chef, s'est confié récemment

Et devant tout le banc s'est montré trop honnête.

« Ecoutez, a-t-il dit, femelles, frères et enfants

Je ne puis continué à mener les conquêtes

Je suis vieux et rompu, n'ai plus goût pour le sang. »

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 On se doute de l'effet qu'a fait naître ce discours.

Déjà les pires commères ont saisi le sujet.

Elles commentent à tout va: « Quoi! Un roi de basse-cour! »

Les mâles eux découvrant végétarien douillet

Celui qui de toujours leur montrait le parcours,

En aparté conversent, tiennent propos aigrelets.

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Il n'est pas fait procès, non plus de réunion

Mais le malaise est là menaçant de chienlit.

On écartera le vieillard, le privera d'affection

Puis, un  jour triste venu, on le chassera du lit.

On le verra matin plein de sotte confusion

Couché devant sa mort, ainsi rogue est la vie.

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R.D

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Style : Poème | Par Karoloth | Voir tous ses textes | Visite : 797

Coup de cœur : 13 / Technique : 10

Commentaires :

pseudo : Ombres et lumières, une vie

Cdc Karoloth !

pseudo : malone

Ta dernière strophe est magnifique... tu as vraiment été inspiré pour le coup! au plaizir Mr K...

pseudo : Ombres et lumières, une vie

Ben tu vois, K, les différences d'appréciation ! Rire aux éclats !

pseudo : lagomys

Merci pour cette fable délicieuse : à rugir de plaisir. Un CDC pour une superbe utilisation des mots sortis de la brousse.

pseudo : nage

super tout simplement

pseudo : nani

Une fois encore les minorités sont mises de coté, ici les végétariens quoique pour un lion ça la fou mal !!!!

pseudo : clo

Trés beau..!! j'ai beaucoup apprécié, et je viendrais te relire trés vite.. Bravo et merci du partage CDC amicalement

pseudo : clo

Trés beau..!! j'ai beaucoup apprécié, et je viendrais te relire trés vite.. Bravo et merci du partage CDC amicalement

pseudo : Anne Mordred

Bien beau, bien nostalgique. Moi aussi je dis merci du partage ... CdC

pseudo : BAMBE

Une plume qui déchire les brumeuses illusions, un texte sombrement brûlant. CDC

pseudo : yasida

Pour le moment, je ne suis que le clavier de Rhissa RHOSSEY, en espérant que très bientôt, il pourra lui-même être parmi vous, quand les difficultés de connexion seront réglés, là-bas, à Tchirozérine, Nord-Niger. Personnellement, je reçois de plein fouet la dernière strophe de ce texte, étant Auxiliaire de Vie, assistant avec Colère et Révolte à la transformation de ce métier magnifique, tant aimé, en une "usine à maltraitance" : plus de patients, plus d'Êtres humains souffrants, affaiblis, dépendants. Plus de familles désemparées, abandonnées, démunies.... Le monde à changer : il nous reste Des Dossiers à "garder" pour le plus grand bénéfice des associations "d'aide à domicile"... Aide mécanique, vite fait-bien fait... Rhissa RHOSSEY est responsable à Tchiro d'un Centre de santé important où arrive tous les malheurs du Monde : je voudrais qu'il puisse vous lire. Là-bas, au Niger -et en Afrique- ils ne comprennent pas que je puisse faire ce métier : sans rien, sans avoir de quoi se nourrit, aucun d'eux ne penserait abandonner un vieillard, un enfant, un plus démuni qu'eux... Merci à vous,