Le désert à la peau d’orange
exhale son chant caverneux,
il n’est qu’espace
minéral,
que dunes molles
et traîtresses.
Il se fiche des méharis,
ne veut rien leur concéder
hormis ses mirages flottants,
sa cruauté
qui les assèche.
Aucun cri, mouvement de vie
n’a de prise sur son
néant,
son étendue d’hostilité,
de sable frappé d’un soleil
acharné, qui attend la mort,
la momification des chairs
intruses, toujours égarées.
Le désert
méprise la vie
et l’écrase
négligemment
de la même façon que nous
écrasons
quelque cancrelat
trop importun, et trop petit.
Et, fier de son immensité
hautaine,
il va, et il s’étend,
rien, de ce qui vient de nous
ne peut le marquer,
le réduire.
17/04/2007.
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Style : Poème | Par Patricia Laranco | Voir tous ses textes | Visite : 298
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