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Apprendre à revivre en sa présence. par Camille.C

Apprendre à revivre en sa présence.

" - Et si mon coeur l'emporte sur la raison, je t'en supplie; ne m'en veux pas. "

Ce fut les dernères paroles qu'il prononça en m'embrassant tendrement sur la joue. Puis, il partit; me laissant seule sur le seuil de la maison. Seule et ne sachant que penser.

" - Je t'aime, chuchotais-je. "

Le froid était glacial ce soir. Pourtant, mon coeur battait à toute allure dans ma poitrine. J'aurais voulu comprendre la signification de ces mots. Voulaient-ils dire qu'une infime partie de lui, telle qu'elle soit pouvait à nouveau m'aimer ? Malheureusement, je ne préférais pas imaginer cette éventuelle possiblité.

Il y a de cela deux ans, j'ai fait l'erreur de le pousser dans les bras de ma meilleure amie, lorsqu'il m'avoua timidement qu'il m'aimait depuis le premier regard que nous avions échangé quelques mois auparavant. Après ce jour, je n'ai jamais cessé de penser à lui. Les jours ont passé, et je l'aimais chaque jour un peu plus, pour finalement l'aimer de tout mon être.

J'ai vu l'homme que j'aimais le plus au monde embrasser ma meilleure amie des dizaines de fois, et ceci par ma faute. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi. Rongée par la culpabilité, j'ai débuté ma descente aux enfers. Anorexie, boulimie, dépression. Je m'isolais afin que rien ne me rappelle les moments que nous avions passés ensemble.

" L'amour rend aveugle et bête."

J'ai laissé cet homme me détruire par la suite. Des " je t'aime" menteurs, des baisers non désirés. Je le croisais, chaque matin. Et son regard m'envoutait de plus en plus chaque jour. Lorsque nous étions au milieu de nos amis, sa main prennait la mienne discrètement, et nos doigts se liaient, comme si rien ne pouvait nous séparer. Pourtant, je savais que son amour était faux; et qu'il cherchait simplement une chose en moi qui aurait pu lui rappeler son histoire passée. Mais je l'acceptais. On appelle cela, de l'amour passionné, il paraît.

" - Je t'aime, mais je ne peux pas. "

Voilà ce qu'il me chantait tendrement à l'oreille, lorsqu'il me prennait dans ces bras. Voilà ce qu'il me dit encore aujourd'hui. Je ne suis pas heureuse, c'est une certitude. Sans lui, j'ai perdu l'espoir de vivre, l'intérêt d'exister. Mon sourire s'est échappé de l'emprise de mes lèvres. Une plaie béante a pris possession de mon coeur et le bonheur a pris ses jambes à son cou. Je n'ai plus la force d'aimer qui que se soit, malgré moi.

Je repousse toute source de bonheur, du haut de mes quinze ans. La souffrance ne s'est pas estompée, et je ne suis toujours pas remontée de ma descente aux enfers. Je n'ai d'ailleurs plus l'intention d'y survivre.

Le pire, c'est que je l'aime encore; et qu'une partie de moi, le désirera toujours.

 

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Style : Nouvelle | Par Camille.C | Voir tous ses textes | Visite : 655

Coup de cœur : 11 / Technique : 8

Commentaires :

pseudo : BAMBE

Un beau manipulateur mis à nu par ta plume. Coup de coeur

pseudo : Camille.C

Merci.

pseudo : mario

En parler, c'est déjà se relever...

pseudo : Camille.C

c'est plus simple à travers l'écriture que simplement par la parole. Surtout pour moi ...