Les flocons tombent sur les toits déjà recouverts de neige. Celles que nous avons tendance à oublier,
L'homme sort de son antre enfilant son manteau beige.
La disciple de l'héritier se forge une raison
Non sans savoir que sa vie n'admet aucune saison.
L'universitaire cherche à comprendre les éléments.
Son père lui rappelle qu'il est sous serment.
Des traces de pas se faufilent derrière moi.
Mon ombre ne les entend pas.
L'amant se rappelle à l'ordre
Ne se souvenant pas où se cache sa dignité.
L'espoir de se rencontrer dans ce désordre
Présente une maigre fidélité.
Comme celle de l'amant.
Une maigre fidélité amputée à son intégrité.
Mais il repart de l'avant.
Le soleil perce à travers le temps.
Celui qui se distend.
Chez nous rien ne le ressent.
En nous rien ne se répand
Plus que la haine fratricide
D'une ignominie semblable à un pesticide.
Cette femme à qui rien ne résiste,
De son nom de Peste,
Son calendrier se compose de cadavres,
C'est hélas tout ce qui nous reste.
Maigre consolation à notre égard,
Nous qui ne pouvons suivre la destination de nos regards.
Perdus dans ce monde hagard,
Contrôlés par le hasard,
Rien ne laisse transparaître que nos règles n'ont aucun sens.
Le sens des probabilités,
Qui nous rappellent nos responsabilités.
Perdus dans nos futiles pensées.
Cet engouement pour la recherche du passé
Est-il si utile que l'on veut bien le croire ?
Si cela doit détruire notre futur vivable
Alors cette théorie doit bien être vérifiable.
Une question que je me pose sans arrêt :
Dois-je continuer pour voir
Ou me forcer à y croire ?
Voyez comme le doute peut perdre un homme.
On s'y noie rapidement
Si l'on ne possède pas,
Comme le naufragé,
Une bouée d'éclipsage.
L'éclipse annonciatrice d'un danger imminent,
L'enfant se forçant en rêvant
Que derrière le miroir brillant,
Le seul fait de penser que l'on meure
Fasse passer d'un stade à l'autre
Dans cette demeure.
Cette fresque est semblable à une comédie,
La comédie humanisée.
Tourbillon de personnages éclectiques,
Bardés de statistiques,
D'origine électrique.
Et puis ça fait CLICK !
Plus rien.
Déjà plus loin.
Le rideau se baisse,
Je vois les bougies.
Le premier acte est fini,
Le second entre en scène.
L'enfant s'admire devant le miroir,
Eclipse son âme noire.
Le naufragé atteint son île,
Il obtiendra avec Peste une idylle.
Le temps perdure au règne du soleil aveuglant
Et repose sa question à l'amant.
Mon ombre se dissipe devant moi,
S'alliant aux traces de pas.
Le père se fait apothicaire
Pour les ressources de son fils l'universitaire.
L'héritier se raisonne des formes de sa disciple,
Mais celle-ci n'acceptera jamais son amour hypnotique.
L'homme rentre dans son antre.
Il n'a plus son manteau de neige.
Le faucon court sur les toits,
La neige est souillée de sacrilèges.
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Style : Poème | Par Sam A Hell | Voir tous ses textes | Visite : 569
Coup de cœur : 8 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : Iloa
Comédie dramatique...des images en rimes fantastiques. Cdc.
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