Tragédie irlandaise.
( Certains mots possèdent une traduction en bas du texte. )
Muirgen(1) habitait une petite maison typique du grand ouest irlandais, plantée sur une colline tourbeuse qui surplombait l' océan et le village côtier en contrebas. L' habitation, modeste, trônait cependant fièrement sur ce monde dénudé, dépourvu d' arbres, seuls quelques ajoncs exposaient leurs silhouettes courbées et tout le reste n' était que de grandes herbes, de grandes tourbières battues par les vents tempétueux et les pluies salées. Sur le côté de la maison, un petit potager servait à cultiver des choux et des patates à l' abri des vents d' ouest. Une petite serre aidait à faire pousser des tomates malgré le manque d' ensoleillement, elles agrémentaient la cuisine de Muirgen.
La femme avait les cheveux gris mais un de ces visages sans âge, peut-être 45ans, peut-être 50 ou 55, celà n' avait pas d' importance. Elle avait prit l' habitude d' attendre dans le porche qui formait l' entrée de l' habitation. Cette minuscule pièce était semblable à une véranda, il y avait une fenêtre à droite et à gauche et la porte d' entrée, vitrée, faisait face à l' Atlantique nord. Elle restait là debout, figée et silencieuse, ses yeux bleux aciers rivés sur les reflets de l' océan et sur le port du village, pendant que le déjeuner mijotait au ralenti sur la vieille cuisinière.
Elle était mariée à un pêcheur, Ambros(2), un homme amoureux de la mer et des bâteaux. Il partait presque chaque nuit et quelques fois pour plusieurs jours avec son petit bâteau de pêche et ne rentrait que dans la matinée, pour vendre son poisson sur les marchés. Le brave homme ne prétendait pas à la fortune et se contentait de gagner de quoi faire vivre sa famille, il vivait simplement de sa passion pour l' océan. Muirgen avait eu un fils unique de cette alliance, Maithias(3), un garçon calme et réservé de 22ans qui avait la même passion que son père, affronter la grandeur et les colères de Lir(4). Lui et son paternel avaient pris l' habitude de partir ensemble de temps à autre, c' est ainsi qu' une nuit, Ambros emmena son fils avec lui pour l' initier à la pêche au bar entre les rochers et récifs des "îles aux goélands", à quelques miles marins des côtes, par temps trés clair on pouvait les apercevoir sur l' horizon argenté.
La nuit était silencieuse et la maison encore endormie, de la tourbe(5) finissait de brûler dans le fourneau et répendait une douce odeur veloutée dans la pièce principale. Seuls les deux hommes s' affairaient sans bruits à la préparation de leur matériel en évitant de réveiller leur femme et mère. Celle ci ne dormait que d' un oeil et voyait chacuns de leurs départs. Ses longs cheveux gris étalés sur l' oreiller, elle préfèrait simplement faire semblant d' être endormie par respect de leur respect pour elle. Un mélange d' inquiétude et de fierté l' envahissait lorsqu' elle entendait ses deux hommes partir pour la mer, cette immensité d' eau salée la frappait par sa beauté et par son profond mystère mais l' impressionnait et la terrifiait encore plus, elle se taisait et les écoutait s' en aller sans pouvoir retrouver le sommeil jusqu' à leur retour.
La porte fit un léger claquement derrière eux. Le père et le fils jettèrent leurs sacs à l' arrière du petit pick-up rouillé et Ambros prit le volant tandis que Maithias analysa rapidement l' état du ciel nocturne avant d' embarquer sur le siège passager. Cette nuit là, les étoiles brillaient librement, à peine dérangées par le défilé de longs nuages de soie. La vieille mécanique avait démarré en ébranlant l' ensemble du véhicule d' une secousse brève, ce qui déclencha des grincements qui couvraient presque le ronronnement rauque du moteur. Le conducteur alluma les phares qui allèrent perdre leurs faisceaux vers l' obscurité du grand large.
_"Que raconte le ciel aujourd' hui?" demanda Ambros tout en engageant la première vitesse et en démarrant aussitôt.
_"Je ne sais pas vraiment, la nuit est dégagée mais les vents d' altitudes sont puissants" répondit son fils avec un soupçon d' inquiétude.
_"Tu ne sais pas vraiment?" reprit le père un peu déçu, "un pêcheur, un vrai, doit toujours être sûr du temps qu' il va faire en mer. Car une fois sur l' eau, c' est l' océan, c' est le grand Lir qui prendra le dessus si tu te laisses surprendre, surtout dans les rochers des "îles aux goélands." Moi je te dis avec certitude que la journée va être calme malgré un petit grain en soirée mais rien de bien méchant, par contre, cela ne m' étonnerais pas que l' on revienne demain face à un vent de nord assez soutenu."
_"Mouais..." acquiesta Maithias pas trés rassuré " ce sera la première fois que je passe une nuit sur le bateau."
Le pick-up avait maintenant rejoint la petite route revêtue qui menait jusqu' au port du village et roulait à vitesse raisonnable en évacuant les restes de graviers du chemin de la maison.
Muirgen était levée, vêtue d' une longue robe grise et d' un foulard bleu pour empêcher ses cheveux de tomber devant ses yeux. Elle prit un panier en osier et sortit à l' arrière de la maison pour le remplir de pains de tourbe, entreposés contre le mur en un tas désordonné. En prenant cette tourbe, morceaux par morceaux, elle ressentit le vent du large qui faisait voler sa robe puis elle porta le regard sur le haut de la colline, le jour se levait lui aussi petit à petit. Elle se rappella ce jour d' automne où son mari avait récolté ces pains un peu plus haut, de l' autre côté de la montagne. Elle était toujours fière de lui quand elle l' observait avec sa grande scie, en train d' extraire ce qui chaufferait la maison tout l' hiver. Une autre souffle de vent la fit frissonner, elle emporta le panier près du fourneau et ferma la porte qui grinca légèrement avant de claquer. La femme attisa le feu et referma la petite trappe en fonte noircie par la suie, ensuite, elle admira les premiers rayons du soleil sur l' océan à travers les carreaux de la fenêtre embuée, tout en renouant son foulard autour de sa tête. Une partie de sa vie était quelque part à la surface de cette immensité biblique.
Le petit ligneur(6) oscillait à la surface des vagues en laissant derrière lui un sillage d' écume. La peinture rouge et bleue s' écaillait et laissait apparaitre le bois de la coque. La petite cabine en aluminium était couverte d' une couche de sel cristallisé, des cordages gisaient sur le pont et le moteur à plein régime faisait un bruit assourdissant qui ne semblait pas gêner les deux hommes. Ambros fit claquer ses mains l' une contre l' autre d' un air satisfait,
_"Nous y voilà, les "îles aux goëlands", un don de l' océan à l' homme pour la pêche au bar et un beau chiotte pour les oiseaux, pas vrai?", s' exclama t' il accompagné d' un rire rauque.
Maithias suivit la plaisanterie de bon coeur mais ne répondit pas, accoudé sur le petit poste de contrôle, il observait les îles avec admiration. Quatres plateaux rocheux sortaient de la surface des eaux, entourés d' une multitude de rochers de toutes les tailles que l' Atlantique essayait de digérer dans un bouillon d' écume que le vent disperçait. Dans la lumière pâle de la matinée s' envolèrent des nuées d' oiseaux de mer, effrayés par l' arrivée de l' embarcation. Chaques battements de leurs ailes oscillaient entre ombres et lumières et leurs cris s' en allaient ricocher sur les rochers et falaises. Maithias sortit de la cabine pour voir les oiseaux s' éloigner vers l' horizon dans un ciel bleu pâle griffé de nuages effilés. Ambros mania la barre avec justesse entre les roches en luttant contre les courants et les remoux, une forte odeur de fientes de goëland flottait entre ces rochers qui en étaient couverts sur leurs sommets. La chaine qui retenait l' encre contre la coque se déroula dans un bruit de ferraille et le tout plongea dans l' eau jusqu' à toucher le fond et s' arrêter,
_"Arrête de rêver et attache le bâteau aux rochers avec ses cordes." hurla Ambros depuis la cabine de pilotage.
Le jeune homme attacha les cordes à la coque et les lanca autour de roches effilées. Le père de Maithias coupa le moteur qui s' arrêta net dans une brève secousse. Le silence envahit les lieux, on n' entendait plus que le grondement sourd de l' océan qui continuait sa course vers le continent qu' on ne voyait presque plus. Maithias expira longuement,
_"Quel endroit magnifique."
_"C' est vrai." répondit simplement l' homme dont les yeux noirs ne s' ouvraient en grand que rarement lorsque quelque chose l' émerveillait, ses yeux étaient grands ouverts.
La femme avait resserré son foulard sur le front et plongé ses mains usées dans le baquet d' eau savonneuse, elle en sortait les vêtements par à-coup pour les frotter sur la planche à linge. Le ciel se couvrait rapidement d' épais nuages anthracites dont les sommets étaient encore illuminés par la lumière du soleil de l' aprés-midi, ils grossissaient à vue d' oeil mais il ne pleuvait pas. La fumée qui s' échappait de la cheminée était avalée par les courants d' air et la maison ainsi que toute les collines environnantes furent envahies par une pénombre brutale. Voyant la pluie arriver, Muirgen décida d' étendre le linge sous l' avancée de toit contre le mur arrière, elle eu à peine fini que les premières gouttes tombèrent lourdement sur les plaques d' ardoise de la toiture. Comme tous les jours où ses hommes était absents, elle ne mangerait pas, elle resterait dans l' intimité intenable de cette maison vide à regarder dehors comme si elle trouvait un réconfort dans cette pluie qui pleurait le long des vitres. Les nuages s' amoncellaient dans un ciel qui semblait s' enrouler sur lui même. Le vent se levait et envoyait de grandes rafales qui s' infiltraient en sifflant par les portes et les fenêtres, progetaient la pluie vers les cieux et secouaient la petite ligne électrique maintenue par des pylones de bois. Muirgen dénoua son foulard d' une main et laissa ses longs cheveux gris tomber sur ses épaules, elle écarta ses doigts et le petit morceau de soie bleue glissa sans bruit sur le sol.
La tempête était arrivée sans prévenir sur les "îles aux goëlands" et avait transformé l' océan en monstre déchainé qui n' avait de cesse de dévorer les quatres cailloux qui lui barraient le passage. La nuit tombait et plongeait les proies de la gigantesque créature affamée dans la pénombre, on pouvait néanmoins apercevoir avec effroi d' immenses masses sombres s' élever et s' abattre sur les falaises et rochers, à grands renforts de boucan insoutenable et de tremblements. L' écume, blanche et mousseuse comme la bave d' un chien enragé, s' étendait sur et au dessus des eaux divines de Lir qui semblaient possédées par le démon. Un projecteur déchira l' obscurité d' un faisceau à la lumière jaunâtre où l' on pouvait voir un rideau de pluie défiler à l' horizontale, le projecteur du petit bâteau d'Ambros et Maithias. Bien que située à l' abri dans un nid rocheux au pied des falaises, du côté est d' un des îlots, l' embarcation était sérieusement malmenée. Ambros criait à travers le vacarme du vent, de la pluie, de l' océan... de la tourmente,
_"Fiston, je doit dire que je me suis bien planté sur la météo, j' aurais du prendre plus au sérieux tes inquiétudes avant de partir."
Maithias jugea inutiles ces explications étant donné la situation dans laquelle ils se trouvaient, les énormes vagues qui déferlaient sur l' îlot se fendaient en deux et se refermaient sur leur coquille de noix à l' image des machoires d' un carnivore.
_"Qu' est ce qu' on fait maintenant p'pa? Ca devient critique, le bâteau va pas tenir longtemps." brailla le jeune homme que la panique gagnait peu à peu.
Père et fils portaient chacun un ciré et tenaient leurs équilibres en tenant fermement une poignée soudée à la cabine de pilotage.
_"Faudra bien qu' il tienne ce rafiot, impossible de sortir de ces rochers dans cette tempête et en pleine nuit sans couler à pic, on va prier pour pouvoir attendre assez longtemps."
A peine Ambros eut fini sa phrase qu' un grondement vint couvrir le bruit même de la tempête, il dirigea le projecteur vers celui-ci et eut le souffle coupé, alors il prit son fils dans ses bras et tous les deux se mirent à pleurer. La silhouette sombre et massive d' une vague scélérate(7) de vingts à trentes mètres de hauteur approchait à vive allure, l' impact fut d' une violence inouïe. Le gigantesque mur d' eau disloqua toute la partie ouest de l' îlot, la terre et les eaux vacillèrent dans un fracas titanesque que seuls les dieux pouvaient créer, puis le mur s' effondra sur l' embarcation et les deux hommes qui attendaient leur mort certaine. Tout se passa à une vitesse folle, le bateau se fracassa sur le fond marin et les deux corps furent séparés puis démembrés, leurs têtes frappèrent les rochers et leurs vies furent emportées par l' immense ressac. Les courants aspirèrent les restes et l' océan les digéra comme un estomac affamé.
Au même moment, Muirgen, qui attendait toujours dans le porche, arrêta de respirer, ferma les yeux et inclina lentement la tête vers le bas. La pluie fouettait les vitres et la tempête attaquait la porte de l' entrée qui cèda brusquement pour se plaquer contre le mur. La femme, pieds nus, fit quelques pas sur les éclats de verre et sortit à l' extérieur, sa robe et ses cheveux ondulaient vers l' arrière prêts à s' arracher, ses pieds saignaient et le vent dévastait l' intérieur de la maison, plus rien n' avait d' importance, elle s' en moquait, ses larmes étaient soufflées de son visage à mesure qu elles sortaient de ses yeux et se disperçaient vers la terre parmi la pluie et les embruns, elle avait compris que l' océan dans toute son hypocrisie, dans toutes ses fourberies et malgré sa grandeur et son innocence ne lui rendrait jamais son fils et son mari.
Trois jours plus tard, par une matinée de brouillard, on enterra deux cercueils vides. Ce jour là, il n' y eu pas de procession funèbre et les habitants du village s' efforcèrent de ne pas écouter le glas que les cloches de l' église faisaient retentir à travers la brume épaisse. Cette rengaine de la mort se répendait entre les ruelles et les collines, entre les quais du port et les eaux inertes de l' océan apaisé par le brouillard, par dessus même de la corne de brume qui soufflait ses avertissements langoureux. Les gens, angoissés par la guigne, préféraient s' éloigner plutôt que d' attirer la malédiction, que leurs familles subissent le même sort. C' est ainsi que Muirgen se retrouva seule, vêtue d' une robe noire, au milieu de ce dédale imprécis de pierres tombales et de croix celtiques estompées par la brouillasse salée. La femme était prostrée, les genoux dans l' herbe mouillée et les mains crispées sur la terre fraichement retournée, sur la modeste pierre de granit on avait gravé "Ambros O'Connegal 1921-1972, Maithias O'Connegal 1950-1972, père et fils disparus en mer, priez pour eux et pour leurs âmes, qu' ils reposent en paix." Dans ce silence, seule au monde, dans ce cimetière, seule dans le monde des vivants, elle sanglotait au dessus des cercueils vides, mais c' est vers cet océan meurtrier que ses pensées s' en allaient. C' est dans un élan presque inhumain que Muirgen se lava et arracha la pierre tombale de terre, elle avait les idées claires à présent. La veuve porta la stèle et entama la descente jusqu' au village qu' on distinguait à peine dans cette purée de poix. L' église ne sonnait plus le glas mais la corne de brume continuait de souffler et prenait le relais de cette rengaine mortuaire, le phare-balise du port émettait une lumière fantômatique qui se diffusait dans les linceuls de brumes marines. La femme dut poser la pierre plusieurs fois pour la reprendre aussitôt, ses mains saignaient, ses hanches aussi, ses hanches qui avaient accueilli son nouveau né 22 ans plus tôt étaient aujourd' hui entaillées, écorchées par cette pierre où figure son prénom qu' elle avait si bien trouvé. Durant la traversée du village, quelques rideaux bougèrent, quelques persiennes et portes grincèrent où claquèrent sur son passage mais elle resta imperturbable. Elle reposa encore la pierre qui fit un bruit sourd en frappant les pavés de la ruelle, elle apercut la petite épicerie où elle avait l' habitude de se rendre et se souvint de son enfant émerveillé devant toutes ses boîtes et sachets entreposés sur plusieurs étages, il n' avait que sept ans et le destin savait déjà qu' il ne lui restait que dix ans à vivre. Au bout de la ruelle embrumée, Muirgen devinait la petite place du centre bourg et le banc au pied de la statue de St Patrick où son mari et elle s' étaient rencontrés, c' est aussi à cet endroit qu' elle attendait son retour de la pêche avant leur mariage, aujourd' hui il ne reviendrait pas, il ne reviendrait jamais. La veuve de mari et de fils arriva sur le port où elle s' éfforca de ne pas s' arrêter devant le vieux pick-up désormais abandonné devant le "bar des marins", ils y avaient certainement bu un verre ou deux avant d' embarquer dans leur véritable cercueil. Elle arriva au bout du quai et lacha la stèle sur les pavés couverts de fientes et de plumes d' oiseaux, de résidus de poisson et de cordages de filets de pêche. Muirgen faisait face à l' océan, dissimulé derrière un rideau gris, aux eaux sombres et calmes comme un fauve après le repas. Derrière elle ,le port se dissimulait dans le brouillard, ne laissant apparaître que les silhouettes spectrales des bateaux qui se balancaient imperceptiblement et la lanterne fatiguée du phare-balise qui vacillait au rythme de la complainte de la corne de brume. La pauvre femme ramassa un cordage sur le sol et en noua solidement une extrêmité à la pierre tombale, elle regarda une dernière fois les noms gravés sur la pierre et attacha l' autre bout du cordage à sa cheville, on pouvait voir ses machoires se serrer et sa pomme d' Adam descendre et monter lorsqu' elle avalait sa salive.
Puis elle passa à l' acte, elle n' avait d' autre moyen de se venger de la vie que de se donner la mort, l' absence et la solitude étaient trop fortes. Son pied poussa la pierre de granit qui bascula dans la noirceur océanique en emportant le corps et l' esprit de la femme, dévastés de douleur et de tristesse. Ses longs cheveux gris nageaient et ondulaient entre deux eaux, sa robe de deuil avait pris l' apparence d' une rose noire, ses yeux bleux acier étaient devenus gris et ternes mais fixaient sans relâche le ciel à travers la surface, ce ciel qui l' avait abandonné elle et les deux hommes de sa vie, sa vie qui venait de prendre fin au moment où ce reflexe de respiration fit entrer de l' eau dans ses poumons.
Suite à sa mort, personne n' assista à la mise en bière, son enterrement fut aussi discret que celui des deux cercueils vides sauf que l' église ne sonne pas le glas pour les suicidés, néanmoins, une nouvelle pierre tombale fut mise en place, on y grava les trois noms et prénoms suivit d' une pensée qu' on peut lire encore de nos jours entre les mousses et les lickens: "Priez pour les hommes disparus en mer et pour la femme décédée de chagrin, que les cieux réunissent leurs âmes et qu' ils reposent en paix."
M.A
1: Muirgen: prénom irlandais féminin signifiant "née de la mer". 2: Ambros: prénom irlandais masculin signifiant "immortel". 3: Maithias: prénom irlandais masculin signifiant "don de dieu". 4: Lir: Dieu de l' océan dans la mythologie celtique irlandaise. 5: Tourbe: combustible formé par l' accumulation sur de longues périodes de matières végétales mortes. Récoltée à même le sol, on scie littéralement la tourbière pour l' extraire. Trés répendu dans les foyers ouest irlandais. 6: Ligneur: petit bateau de pêche destiné à la pêche à la ligne, pratique pour s' infiltrer entre les rochers. 7: Vague scélérate: Vague océanique trés haute et trés abrupte pouvant atteindre plus de 30m de hauteur et plus de 100 tonnes de pression, le Queen Elisabeth 2 essuya une de ces vagues en février 1995, elle mesurait 29m.
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