Pensive, maladroite mais amoureuse, je laissais entrer par l’entrebâille de mon cœur les quelques rayons de soleil qui doraient les plaines. Aujourd’hui j’étais heureuse. Je soufflais chaleureusement l’envie de vivre. Discrète et sensible, mon âme se rassurait petit à petit. J’avais ouvert une seconde porte à la vie. Elle le méritait.

Les pieds au dessus du sol, je me balançais. Cette balançoire me rappelait tant de souvenirs. Des souvenirs insensibles. Souvenirs radieux. Sous l’intolérance du vent je faisais remuer mes nattes. Elles chaviraient de gauche à droite. Sous l’ombre parasol du peuplier, je souriais tendrement. Mes yeux éclaircis par la beauté du paysage restaient pourtant songeurs. Je rêvais. Même si la brise me caressait les joues, je rêvais. J’avais tant inspiré une joie de vivre que mes mains tremblotaient. Joyeuse, rieuse, je déferlais les plaines. Perle précieuse, insoucieuse, voir même gracieuse, ce jour là je ne comptais plus rien. J’avais retrouvé mon amour. Un amour éternel tant attendu. Un amour incomparable à d’autre. Un amour unique que seul toi et moi vivions. Infini, il découvrait chaque jour un petit bout de calme romantique.

Mes quelques mots poétiques resteront gravés à jamais dans cette histoire. Ils réunissent les mésaventures passées. Ils décrivent les sentiments donnés. Ils jouent de sincérité et de dignité. Ils valent quelque chose. Quelque chose d’inexplicable. Une chose que personne d’autre ne pourrai comprendre. Une chose aimante. L’amour.

Les tâches de ce stylo rappelleront combien longtemps je t’ai attendu. Une attente hors du commun. Une attente tant espérée. Une attente qui n’existera plus. Souviens-toi de ces phrases. Ces petites phrases qui resurgissent quand tu pars. Ces petites phrases qui ne désigneront qu’une seule sensation. Celle de t’aimer toi…