Des coups sourds et lourds,
Venus d'un écrin de velours,
Du plus profond de ton antre,
D'intensité en crescendo,
Se rapprochent de ton oreille,
Ta respiration se règle sur eux sans que tu n'y fasses rien,
Et bientôt sont à l'unisson,
Aussi rapides l'un et l'autre,
Ta gorge pique par l'air violement inspiré,
Par aussi cette puissance cavernale,
Ta poitrine est une caisse de résonnance,
Ta vision baigne dans des couleurs assombries par l'oxygène que tu respires,
Tu t'arrêtes,
Tu as fait un effort ,
C'est ton coeur que tu ressents,
C'est ta vie que tu ressents,
Ton coeur,
Ce merveilleux coeur,
Au repos le scénario vire en sens inverse,
Le battement régulier reprend,
Le coeur,
Un jour ton coeur s'est mis à battre,
Tu ne savais pas encore que tu existais,
Coeur venu de deux autres coeurs,
Une toute petite chose à l'échographie,
Dans le ventre d'une femme enceinte,
Petite tête d'épingle,
Cela bat,
Un petit coeur,
Le tien,
Le mien,
Les autres.
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Style : Réflexion | Par la gis | Voir tous ses textes | Visite : 468
Coup de cœur : 8 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : Karoloth
Très joli, merci.
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