La campagne se fige aux cris noirs des corbeaux.
Dans les champs endormis reposent les semences
Tandis que les bois nus, les austèes châteaux,
Jettent dans l'air du soir de lugubres silences
Là-bas dans la colline et parmi le vallon,
Sous l'automne qui meurt s'éteint le bavardage
Des oiseaux qui se cachent d'un aigre aquilon,
Dont le souffle agressif martyrise l'alpage.
Ils savent maintenant que le soleil a froid !
Quand l'aube humide éveille le toitblanc qui fume
Les pâtres désoeuvrés ont le coeur à l'étroit
En pensant à juillet disparu dans la brume.
La neige a déposé son manteau baladeur
Sur le temps qui s'endort jusqu'à la complaisance
D'un avril qui se veut sensuel enjôleur
En attendant l'éclat d'un été de Byzance.
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Style : autre | Par LOUISANE | Voir tous ses textes | Visite : 666
Coup de cœur : 10 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : nani
J'ai ressenti le froid, l'hiver lentement étend son lourd manteau...très belle description...
pseudo : iloa
Bravo, CDC et technique...
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