Elle avait dans les yeux,
Ses sourires d’autrefois
Et sa peau conservait
Mes élans de tendresse.
Chacun des mots d’amour,
Avaient sculpté ses lèvres,
Quand mon souffle revenait,
Parfumer son corps nu.
Je me souviens encore,
De son premier je t’aime,
Prononcé un matin,
Après un long détour.
Parfois le rire fusait
Et masquait la tristesse,
Qui souvent sans raison,
Embuait ses beaux yeux.
J’ai aimé explorer,
Ses recoins indiscrets,
Et frôler à tâtons,
Ses guirlandes secrètes.
Elle disait oui toujours,
Même sans être prête,
Même si le bateau,
Abandonnait le quai.
Et puis un beau matin,
Un rendez-vous fut pris,
Quand l’air frais exhalait,
Les derniers soubresauts,
Des désirs endormis.
Nous étions tous les deux,
Assis au fond du bar,
Pataugeant sans savoir,
Dans l’odeur de café.
Elle me serrait la main,
Ses yeux rivés aux miens
Et me dit dans un souffle,
Ce matin, je te quitte.
Ma tête en un instant,
Devint sous l’émotion,
Un gros percolateur.
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Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 291
Coup de cœur : 12 / Technique : 6
Commentaires :
pseudo : BAMBE
Superbe, un percutant percolateur qui vaut largement un grand coup de coeur.
pseudo : malone
On lit ça d'une traite, et quand on arrive à la fin *BIM* la claque que tu te prends!! chouette récit au plaisir ami poète...
pseudo : alnilam
belle écriture, tristounette . chapeau bas !
pseudo : VIVAL33
Beau et triste à la fois, ce dernier café...
pseudo : nani
C'est vrai que la lecture se fait d'un trait mais la chute arrive là brutal et sans appel...
pseudo : ciloum
il m'est arrivé la même chose mais c'est lui qui m'a dit adieu au fonds d'un café, la tête dans le percolateur, c'est tout à fait ça
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