Jamais je n’avais ressenti les effets d’un amour impossible aussi fort que depuis que je te connais, jamais je n’ai éprouvé une si déchirante douleur quand je m’en vais, et que je ne peux t’embrasser ou te serrer dans mes bras car quelqu’un pourrait être témoin de cette scène…Je souffre intérieurement de l’impossibilité de cet amour…oui c’est de l’amour, oui il y a de l’amour, même si nous deux, c’est impossible…nous deux, ce sera toujours l’intensité, la brièveté, les ruelles sombres, les voitures, les toilettes dégueu de Strasbourg, l’ennivrance physique et mentale…nous deux ce sera toujours l’attirance physique incontrôlée, l’envie l’un de l’autre, un grand respect mutuel porté, mais aussi l’admiration, celle que je te voue, incontestablement.

  Nous deux…toi et moi…je suis pathétique, pitoyable, comme coupé de mes mots et de ma réflexion en ta présence. Je suis troublée, perturbée, envoutée, et quand tu n’es pas là, je ne suis que le reflet de moi-même…Je me sens vide, incomplète, inexistante, je ressens un pur manque intérieur…un manque tenace, violent, qui m’arrache parfois des larmes et me plonge dans une profonde tristesse.

Tu es à la base de mes émotions les plus fortes et les plus intenses, j’atteins en quelques secondes le bonheur à son paroxysme mais il suffit que tu me quittes pour que je me noie dans un bain de solitude, d’amertume, et de détresse.

Elle, c’est la fille que tu aimes, celle qui t’assure une sécurité, qui t’apporte tout ce dont tu as besoin, ou presque, car sinon tu ne viendrais pas me chercher. Elle, ce sera toujours la première, l’unique de ton cœur, celle que tu aimes comme moi je t’aime, celle que tu admires, que tu respectes, la femme de ta vie, la mère de tes enfants. Et sur cela tu ne m'as jamais menti. Je ne représente finalement qu’un bref passage, une parenthèse enchantée qui remue ton quotidien, te transporte quelques années en arrière…Je te permets de revivre certaines émotions que tu ne ressentais plus, cette excitation, ce désir passionné de l’autre, mais aussi de partager des moments ensemble dans ce bain de séduction réciproque. Je serai toujours la seconde…je suis tout ce qu’elle n’est pas, donc bien peu. Une passade, un passage, une parenthèse, résumons : presque rien.

Je suis interchangeable, banale, une fille amoureuse d’un homme qui ne l’aimera jamais.