A hurler à la lune
Au milieu des loups languissants,
Les joues glacées et les yeux brûlants.
Brûlants d’une douleur commune.
Quand bien même tu serais
Le commencement de ma perdition,
Le feu de tes mains sur mon cou me tuerait.
Mais ce crime est vital, le sais-tu ?
Pour enfin détruire ma cruelle désillusion,
Pour enfin retirer cet éloquent poison,
Pour éteindre ces jeux qui me tuent,
Arracher ces insomnies immaculées
Qui font de moi un assassin en danger,
Qui m’enlèvent mon dernier salut.
A la lune, je hurle, je pleure, je me tais.
Les yeux fermés, je me soumets
Aux coups de couteaux qui font pleurer mes plaies.
Le cœur déchiré, je renonce à avoir la paix.
La passion me rend inapte à lutter
Et me forcent à assassiner ma destiné.
Je te l’implore, sauve mon regard.
Inutile de te cracher que j’en ai marre,
Tu le sais, on le sait pertinemment
Que de mes lèvres écorchées, je te mens.
Je te mens pour ne pas mourir, à défaut de souffrir.
Car chacun sait que la vérité tue, inévitablement ;
Mais dans mes yeux tu aimerais pouvoir lire.
Lis donc tout ton saoul, mais ne déchiffre jamais.
Mon amour, tu serais déçu, indéniablement,
Malgré toute ma passion, malgré tous mes souhaits.
Je hurlerais encore à la lune, amère et déconcertée
Par cette douleur pourtant si bien connue, souhaitée.
Je souffre, par cette douleur, mais je vis, allégrement.
Au nom de cet inexplicable masochisme, qu’elle dure, par pitié !
Calypso.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par Calypso | Voir tous ses textes | Visite : 816
Coup de cœur : 9 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : BAMBE
Très dur, très fort, coup de coeur
Nombre de visites : 7854