Après la caresse subtile d'une joie éphémère, on se rend vite compte que l'idylle est meurtrière. On s'émerveille et avant la dure épreuve que le réveil, on remarque que la passion, reine des reines se fait vieille. Alors on plie, on se tord et on tombe sous le lourd soleil noir qui nous incombe. Puis une brise singulièrement fraîche vient traverser notre esprit et rendre en nous un sentiment inné mais passager de solitude. Une vaste plaine se dessine et l'on marche, on marche avec lassitude quand bien même les nuages semblent être fatigués. L'herbe s'allonge devant nous, pauvres corps usés que nous sommes. La marche est longue à en pleurer, et la souffrance qui apparaît n'est qu'une petite idée du mal-être premier. Seulement voilà, un beau jour, on se rend compte que le ciel se dégage, que les nuages se déchirent, que nos pieds se réveillent, que la beauté du Monde est prolifique. Le soleil nous sourit, et là, à cet instant précis, on ne peut que se dire : Vive la vie.
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Style : Pensée | Par Valdel | Voir tous ses textes | Visite : 561
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