Et voilà qu'un oiseau chante
Brisant un temps le silence
Qui emplissait mon coeur et ma vie
Et voici qu'un jet de lune
Illumine mes infortunes
Qui jalonnaient mon coeur et mon lit

D'un revers de circonstances
Je cicatrise mes souffrances
Et c'est comme si tout m'était permis
Sur le fil de l'isolence
Je pars pour tenter ma chance
Et recouvrer tous mes appétits

Et voilà qu'une pluie coule
Semblant haranguer la foule
Permettant à tous mes interdits
De redevenir possibles
Prégnants, frêles ou indicibles
Regourmandisant mes pâles nuits

Et voici que le temps presse
Mes rouages aussi se blessent
Aux chaos de ce frêle chemin
Et en guise de préface
Je vais inventer les traces
De mon hypothétique destin

Mais le temps que je m'épanche
Sur mes paisibles dimanches
Le bel oiseau s'est tu tout à coup
Laissant un silence immense
Lourd comme un jour de potence
Dessinant des ruisseaux sur mes joues

Et voilà que la tristesse
Reparaît comme diablesse
Remisant soudain mes rêves fous
Mais grâce à l'oiseau qui chante
Je me suis revue amante
Et c'est un souvenir si doux...

Mais grâce à l'oiseau qui chante
Je me suis vue pantelante
Quand l'Amour était au rendez-vous...