Avez vous déjà croisé
Dans d’improbables lieux
Ces sœurs solitaires
Qui d’habitude vont par paires ?
Par tous les pays, des continents
De toutes les couleurs de leur créateur
De toutes formes, grandes et petites
Fines ou plus épaisses, pauvres orphelines.
Avez vous détourné les yeux
Fermé votre cœur à cette détresse
Ignoré le sort de ces pauvresses
Qui d’habitude vont par deux
Elles qui aiment tant
parcourir le monde,
l’une devant, l’autre derrière
l’une aidant l’autre à avancer.
Seules, elles ne peuvent
Et restent là, prostrées,
Attendant qu’un œil expert
au jeu des paires les repèrent.
Parfois, voulant bien faire
Pour éviter une triste fin
Elles sont forcées de s’associer
A une fausse jumelle dépareillée
C’est un peu de bonheur retrouvé
Sentir prés de soi une présence
Savoir que l’on va peut-être rester ensemble
Blotties un long moment avant de repartir.
Mais plus souvent encore,
juste avant ce grand départ,
Devant la porte, là,
presque à repartir sur les chemins
Une main brutale les séparent,
deux ne font pas des jumelles.
Deux ne font pas une paire
Pauvres orphelines, pauvres petites
chaussettes.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par FONDEUR | Voir tous ses textes | Visite : 582
Coup de cœur : 8 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : Karoloth
Très chouette cette histoire de petites chaussettes. CdC.
Nombre de visites : 21183