Ah, cette colère ! Négative, inutile, pénible, douloureuse, effrayant et j'en oublie ...
Que de petits qualificatifs dénigrant pour celle qui nous habite tous. Parfois masquée, souvent refoulée, rarement exprimée. Pourtant, comme un abcès, elle demeure nécessaire à notre intégrité, le tout est de ne pas attendre l'insupportable et, traiter la cause ...

Ma colère est à mon crâne ce que la gastro est à mon ventre !!! Malgré quelques signes avant-coureurs, on se fait tôt ou tard surprendre! Ma colère est là pour m'indiquer qu'il y a un obstacle à ma satisfaction, à mes besoins. Si les plantes en étaient capables, elles ne finiraient probablement pas mortes de soif dans un coin de notre salon ! Ma colère veut dire "non", on acquiesce jamais avec colère. C'est un "non mais" à dépasser pour dire "oui"... Oui j'ai besoin de ceci, oui j'aime cela et ça me correspond .... Un peu comme notre alimentation, on goûte, on découvre après seulement on peut définir nos préférences, refuser ou accepter certains plats.

La colère surgit tôt ou tard si on la garde, pas forcément là ou elle devrait, ce sont les cibles détournées. Savoir la canaliser pour pouvoir l'exprimer demande de s'y intéresser, de l'accepter comme une parie légitime de nous même. La confiance est également, me semble t-il, un atout pour oser dire. On peut remarquer cela en voiture, on se surprend même d'injurier un gros balaise, à condition de se sentir en sécurité, voila pourquoi on gueule souvent les vitres fermées!!!

Je sais, et peut affirmer qu'un jour je cesserais de râler, de protester, d'être irriter,irritable, gueulard, contrarier. Un jour ou je n'aurais plus rien à défendre, plus rien à dire, plus rien ni personne à aimer...Ce jour là, je serais mort.