aquarelle A. TAMBO
MARCHE NOCTURNE
Sur le sillage
Des caravanes
Tu foules Ie sable nu
Contre la tempête
Vent qui te cingle
Un turban effiloché
Noué autour du cou coiffant ta maigrichonne silhouette
De nomade
Egarée dans les flammes
Oh cite du couvre-feu
Vieille cigale dans l'abime
Chanson des naufragés
Aspergeant l'aurore
D'une poussière de sang
Si cet enfant est né
Avec la nuit
Donne-lui les jambes des caravaniers
Fous d' errance
Ivres de route
Ces etoiles au-dessus de sa tête
Sont le miroir celeste
Pour son arne
La poesie qui apaise la soif
Sur le chemin sinueux
De la source
Dormir sous la dune
Dans les bras du silence
Le voila surgir
Comme le vent des cavernes
Sur l'épaule
Une mitrailleuse
Chanteuse de l'aube
Aux pieds des falaises ancestrales
Oh AÏR regard noyé dans les larmes
Oh ADRAR abime
Au fond du mirage
Par que! rocher
Baliser la source ?
Entre le vestige
Du soleil au crépuscule
Son cri est une foudre
Craquant dans le silence
Des deserts
Donne-lui le visage
Du mirage
Quand il est source
Oh cité du couvre-feu
Mères aux girons de flammes
Cet enfant aime
Les lunes d' été
Comme mon pere
Au temps de l'exil
II se moque des sciences po
II foule les sentiers
Dans sa fébrile solitude,
Souriant à la mort
Ombre d'une nuit sans lune
Sur le sillage
Des caravanes
Tu marches dans la nuit
Oh poète !
Rhissa Rhossey
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Style : Poème | Par yasida | Voir tous ses textes | Visite : 476
Coup de cœur : 9 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : Karoloth
Joli texte qui nous emporte loin du gris de nos cités, au delà de la mer, en quelques vers. CDC.
pseudo : BAMBE
Magnifique!
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