Sujet : Sylvain le bourreau , vient d'exécuter son premier homme . Dans un récit au passé écrit à la 3ème personne , vous imaginerez le trajet qui , à la sortie de la prison , le conduit chez lui en adoptant un point de vue interne où on suivra les émotions intenses qui secouent Sylvain . Dans la seconde partie du texte , vous vous placerez du point de vue interne de Marcel , qui inquiet pour son ami , le suit dans la rue . Sylvain se retrouva dehors , en pleine rue . Il n'y avait pas même un chat . Tout était calme comme après une tempête. Sylvain remonta la fermeture éclair de sa petite veste en cuir. Il songea à cet homme , à cet acte qu'il avait fait . Il se remémora la scène , ces yeux qui le suppliaient , ces cris intarissables , ce visage blême , inoffensif. Sylvain n'avait éprouvé aucune pitié , mais maintenant c'était différent. Le doute s'installa , son esprit était comme obnubilé ; il ne pensait plus qu'à cela . Il ressentait ce vide au fond de lui , ses tripes en avaient pris un coup . Les mains glacées , les larmes aux yeux , il continuait d'avancer. Il tourna à droite , emprunta une petite ruelle et déboucha sur une grande rue . Il s'arrêta et s'assit sur un banc. La tête dans les mains , Sylvain repensa à cet homme : il lui avait ôté sa vie , avait mis en péril sa famille , ses garçons qui grandiraient sans leur père tout cela par sa faute ; il avait tout détruit en l'espace de quatre secondes tout au plus . Sylvain inspira profondément et se remit en route , il étais presque arrivé. Dans sa tête tout se basculait , les remords qui allaient le poursuivre toute sa vie. Cette boule coincée dans le fond de sa gorge s'était installée. Il arriva devant chez lui , tourna ses clés dans la serrure et un bruit familier lui parvint : son chat sans doute qui l'attendait . Sylvain poussa la porte et songea qu'il ne pourrait plus jamais se regarder en face : il n'était qu'un meurtrier. Marcel avait décidé de suivre son ami. Il avait peur que Sylvain fasse une connerie comme ils disaient dans son milieu. Il pensa à ce qu'il devait ressentir , il se mettait à sa place ; pour lui cela avait été éprouvant la première fois . Il se remémora l'instant où il l'avait tué , cet homme un peu dodu , un peu imbécile. Marcel l'avait accepté très vite , c'était devenu pour lui la routine , un métier comme un autre. Cela lui plaisait même , songea t-il. Il s'inquiétait pour Sylvain malgré tout même si il savait qu'il s'habituerait à tout ça. Il le vit sur ce banc. Il éprouvait une certaine émotion , voir peut être de la pitié. Quand Sylvain rentra chez lui , Marcel restait là devant l'interphone. Il prit une bouffée d'air et appuya sur le bouton vert . Note : 16,5 / 20 (:
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Style : Nouvelle | Par Mathilde-C | Voir tous ses textes | Visite : 583
Coup de cœur : 8 / Technique : 7
Commentaires :
pseudo : mario
Autre sujet: l'éxecuté après avoir commis le crime pour lequel il a été condamné, s'est il posé toutes ces questions? Ton texte fait réfléchir,bravo!
pseudo : ANABEL
que de questions????? merci bravo
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