IMBROGLIO
Les jours passent
Les braves trépassent
La résistance s'effiloche
Et dans mon cœur
Le désenchantement
Va de sa pioche
Dans chaque vallée
Sur chaque colline
Chacun crie sa tribu
Et revendique déjà
Son lopin de terre
Celui-là dénonce son frère
Cet autre tue son père
Oh ! Frère d'EGUIGUIRE
Oh ! Compagnon de TAZIRZIT
Était-ce les paroles prophétiques
Qui se réalisent ?
La révolution est conçue par les savants
Les braves y meurent
Et les lâches en profitent
Qu'en penses-tu RABITINE ?
INZAD trouve-t-il toujours écho
Aux oreilles de ceux de l'épée ?
Seigneur
Les charognes et les mangeurs de boue
Ont prostitué le souffle
Ils ont péché contre
Oh qu'il était grand
Jadis le souffle
Quand il fusionnait les cœurs
Dans un même brasier d'espoir
Et subitement petit et vil
Le souffle
Quand il dressait
Frères contre frères
Pour un grain de riz
Et un océan de mensonges
Oh Seigneur
Ne leur pardonnez point
Ceux-là qui ont falsifié
L'esprit du souffle
Par leurs ventres qui ne remplissent jamais
Par leurs regards qui percent les mystères
Par leurs bouches qui disent plus
Qu'il ne faut dire
Oui ! je les renie
Rhissa Rhossey
"Jour et Nuit, Sable et Sang" poèmes sahariens
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par yasida | Voir tous ses textes | Visite : 438
Coup de cœur : 10 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : Iloa
Magnifique, merci.
pseudo : Karoloth
Les révolutions, on en a connu tant et ont pris tant de déguisements. Qu'en reste-t-il? Beaucoup de sang.
Nombre de visites : 12487