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une autre petite parcelle de ma vie que je vis 2 le zebre et la routine par najah hamid

une autre petite parcelle de ma vie que je vis 2 le zebre et la routine

J écris en ce moment et je sais ça. J écris sans lettres d alphabets sans parents sans rien du tout. Orphelin. Mais je ris plus comme avant. J ai compris maintenant... qu'ils sont les précédents et nous les suivants. Avant et après...Mon père feu Abdeslam. Non feu al hadj Abdeslam. Hadj par ce qu'il est allé à la Mecque lui. Ma mère feu lala rkiya n est pas parti à la Mecque elle.mon père feu al hadj Abdeslam disait quand il était encore en vie. Eux les précédents et nous les suivants... maintenant. Je sais pourquoi mon père feu al hadj Abdeslam le disait souvent... maintenant... moi. Je le dis parfois à mes enfants. Je ne le dis pas souvent. Parfois c est tout. Parce que je n aime pas parler de la mort. Ma mort. Oui. J ai peur de la mort tout simplement comme tout être humain. Naturellement, Comme tout être inhumain. Et le temps tourne. Le temps passe... difficile il passe. Facile il passe. Très difficile il passe. Très facile il passe. Tout passe sans exceptions. Et nous on est là. A attendre le passage du temps. On est là à attendre le passage des jours... à attendre le passage de nos jours. On est là à attendre notre mort...mais on attendant. En attendant quoi ? Godo. ? En attendant godo ??? Je ne plaisante pas. Absolument pas... Godo n n'est jamais venue. Mais la mort viendra. La mort est là. Oh ? Là... là. Il est mort. Feu. Défunt .décédé. Disparu...mort. Ça c est sur. En attendant l arrivée de la mort. Notre mort. Mort sans remords mort mord...en attendant On croque. On Mange. On Broie. On boit. On marche. On s arrête. On s apprête. On monte. On descend. On mange. On dort. On mange. On boit. On voit. On prévoit. On respire. On expire. On perçoit. On aperçoit...on prend. On surprend. On ment. On avale. On cavale .On paie des dettes. Et on endette. On mange. On dort. On tombe. On roule. On dort. On récupère. On se retourne. On se lève. On lève. On relève. On lave. On se lave. On mange. On dort. On couvre. On recouvre. On découvre. On s ouvre. On piège. En attendant l arrivée de la mort. Notre mort. Mort sans remords ...Mort. Mord...en attendant... qu'est qu'on fait ? On mange. Oui. On mange et on dort...oui... En attendant On dort .on pose. On repose. On dépose. On trappe. On rattrape. On touche. On mouche. On remouche. On se mouche. On souche... On se couche. On cache. On se cache. On attendant. On admire. On délire. On arrive. On dérive... On aime. On s aime. On sème. On cultive. On jardine. On moissonne. On sonne. On résonne. On résonne...On consomme. On estime. On mime. On pantomime. On rit. On pleure. Ampleur. En attendant...on fonctionne. On confectionne. On randonne. On donne. On fabrique. En attendant. On donne. On reçoit. On randonne. On prévoit. On revoie. On boit. On voit .on renvoie. On croit... En attendant la mort. Notre mort... On chasse. On classe...on groupe. On partage. On potage. On soupe. On mange. On dort. En attendant. En attendant la mort. Notre mort... On copie. On recopie. On certifie. On justifie on dort. En attendant... On économise. On mise. On épargne. On dépense. En attendant. On caresse. On frôle. On hait. On déteste. On chérit... On rit. On voit. On boit. On avale. On mâche. On marche. On cherche. On trouve. On double. On redouble. On pleure. On exclu. On conclu. On mange. On dort... En attendant on divise. On improvise...On suppose... On impose. On superpose. On exige. On oblige. On invente. On souhaite. On porte. On apporte... on supporte... on retourne. On se retourne. En attendant on mange. On dort. On fume. On écume. On s énerve. On se bouscule. On se bascule. On recule. On s arrête. On arrête. On avance. On devance. On revanche. En attendant...en amendant. On mange. On change. On échange... On rechange... On dort. On corrige. On oblige. On exige. On néglige. On demande. On renverse. On verse. On révise. On divise. En attendant... On mange. On boit. On voit... On dort. En attendant... on discute. On se culbute. On partage. On dégage. On déménage. N attendant On boit. On voit On mange. On boit. On voit... On dort. On blague. On mange. On dort. ... On mange. On dort. On mange. On dort. On mange. On dort. On mange. On dort. En attendant. On mange. On dort. On mange. On dort. En attendant On meurt...on meut... Mais avant de mourir définitivement. Avant de périr Progressivement. Il faut guérir. Physiquement et mentalement. Et pour se rétablir il faut écrire... tu piges ? Périra qui périra le dernier. Tout le monde périra un jour. Ou un soir. Tout le monde décédera un jour. Et c n'est pas lui qui décidera le jour de son décès. Non. Ce n'est pas lui. C est écrit. Tu vois .toujours l écriture. Alors écris...Décris. En attendant le départ de ton l âme. Le départ De ton corps. Ta dépouille.mon cadavre. Mais en attendant cette fin légitime réglementaire parle de tout et de rien à la fois. Parle pour oublier le temps qui te déchire de tes instants. Te sépare de ton départ. Parle de tes souvenirs qui meublent l espace impasse de tes visions... ton démon. Parle des transmissions humaines. Parle Des moments souhaités désagréables au préalable. Parle des déceptions...parle de ta vie qui vit et de ta vie qui ne vit pas. Ta vie qui s achève au moment de sa naissance. Même si tu parles e tout ça et bien d autres choses. Tu ne pourras jamais savoir ce qui se passe dans la tête d un homme. Et tu ne pourras jamais savoir ce qui se passe dans la tête d une femme. Tu peux comprendre un regard. Et dire dans ta tête .ça y est je sais ce qui se passe dans sa tête. Mais. Non. Jamais... c est une erreur... Une émotion. Jamais l être ne pourra avoir le fond d une crâne de l autre être... Tu te fatigues pour des analyses forfaitaires pour comprendre l autre mais tu ne pourras jamais savoir ce qui se passe réellement dans la tête de l être humain. Même si tu comportes avec l être comme ton être. Et tu le considère comme ton être. Impossible d être lui. Chaque un à sa tête. Et c est pour ça que le bon DIEU à séparé les tètes des êtres. Chaque un à sa tête à part. Le DIEU n a séparé les têtes que pour se reposer. Car une tête toute seule avec elle-même trouve des complications avec elle-même...maux. Embarras. Tourments. Tout le monde ment. Trompe. Mystifie. Justifie. Dupe.la tête de l homme est un foret. Je crois. Une marée. Plus qu'une Marré. La tête de l êtres humain est Plus qu'un marais. Marécage. Boueuse. Marécageuse est la relation humaine. Il s'explose ta tété si tu réfléchis à tout cela. Et tu ne peux pas ne pas réfléchir à tout cela et bien d autres choses. C est ça la vie. Puzzles de mensonges. Devinettes de relations... relations énigmes... Relations d intérêts. Relations d affaires. Je parle comme un moine. Et j ai oublié si BA al kahwaji... À derb al hadj kaddour il n y avait que les juifs qui œuvraient dans tous des magasins de notre quartier. Et C est toujours un centre commercial de Casablanca. Maintenant il y a les chinois qui ont envahi derb Omar. Et leurs marchandise est à moitié prix. Je crois ? .le mensonge sur Dieu n est pas bien. Jusqu' à ce jour. Je n ai jamais vu ni le souk ni les chinois commerçants. Non. Le mensonge sur Dieu n n'est pas bon. Oui...Je les ai vus une fois à la foire municipale. Une fois.par hasard. J ai été à la foire de casablanca.et J ai vu des magnifiques tableaux de peintures sur toile. Et j ai vu des chinois aussi. Des prix très raisonnables. Le mensonge sur Dieu n est pas bon... j ai lu Aussi, Des articles dans un journal. Concernant ce sujet. Moi je ne sors pas de ma demeure. Très rares mes sorties. Car je n ai pas d argents pour prendre un café au café. Moi. Dés que l argent tombe sur mes poches. Une musique amplifie ma tête. Dieu sait .je ne sais pas d ou viens cette musique qui résonne dans ma tête. J entends diverses morceaux de musique jamais entendu. Les musiques abasourdies Mes yeux. Et je ne vois plus rien. Un brouillard léger c est tout. Même les passants. Je ne les distingue pas. Je vois flou. Rien presque. Mes mains dans mes poches caressent les billets d argent .comme si je fais mes adieux avec la somme qui provoque ma musique intérieure. Mes oreilles se tendent comme des antennes. Exactement comme les oreilles d un âne qui voit passer devant lui une bourrique. Et la bière apparait à mon horizon. Bien glacée. Impossible de m arrêter... je n entends rien sauf la musique du démon. Un démon qui me pousse. Je deviens très léger. On dira un papillon. Non. Un zèbre feuillant un tigre. Je suis un tigre. Je suis le zèbre et le tigre en même temps. Impossible de détourner mon attention. Le bar. Un dialogue intérieur se déclenche entre moi et moi. Ne bois pas. Moi dit à moi. Ne bois pas. Et moi n entends plus moi. Moi. N entends que la musique qui est dans moi. Moi qui déteste la musique. Le démon qui est en moi marche avec moi. Le démon qui est dans moi marche à coté de moi. Nous marchons tous les trois calmement. L un à coté de l autre.et l autre à coté de l un. Aucun ne nous remarque. Nous somme invisible. visible qu'a nous même... Aucun ne s aperçoit de nous. Moi et moi et le démon. Le démon et moi et moi. Nous marchons Tous les trois vers le plus proche bar. Barre-toi de mon chemin. Je dis à moi-même qui m empêche d aller boire...Ne bois pas. Je ne cesse de me prévenir pour que je ne boive pas. Les fenêtres de mes oreilles se ferment carrément... Je n entends plus rien. Sauf la musique de mon démon Miséreux...attention. S il te plait. Ne bois pas. Je t en supplie. Je me supplie. Rien à faire. Et je ne perds pas confiance. J insiste encore sur moi car je me connais très bien. S il te plait ne bois pas dit moi à moi. Une seule bière répond moi à moi avec pitié et malice. Je me glisse vers le plus voisin bar. Une seule bière je réplique à moi -même avec complice. Tout en se pressant le pas vers le plus prochain bar. Car.une lutte impitoyable s est déclenchée entre moi et moi. Lutte invisible. Lisible qu'à moi- même. Dés que la porte du bar absorbe mon aspect. Je deviens suspect. Ma mine change de couleur. Je tremble presque de peur. Peur de moi-même qui ne tiens jamais ses promesses. Une bière tu as dis. Attention. Je me suis dis en demandant au barman une bière avec une voix muette discrète. Secrète. Bien glacée ou normal. Non spécial. Doucement je réponds le barman peur qu'il me dise. Je ne vous serve pas. Vous êtes trois à vouloir boire une seule bière. Ce n'est pas normal. Toi et toi et ton démon. Je parle à moi- même sans le vouloir. J entends plus de musique .Hâte d embrasser Bouche à bouche la bouteille de bière... Je ne fais attention à rien. Comme l âne qui voit passer devant lui une ânesse. Je fixe le barman des yeux. Je fixe sa main qui ouvre la bière. Je tends ma main. Ma langue comme la queue du chien touche mes moustaches. Comme une vipère ma langue câline le poile de ma moustache. Comme un obsédé. Je me surprends au miroir du bar entrain de me découvrir. Je me regarde regarder le barman qui ouvre la bière... Attention une seule. Ne la dépasse pas. S il te plait. Je te connais. Je me parle sans que le barman s aperçoive de moi entrain de me parler. Je parle en cachette avec moi-même... Pour ne pas attirer les soupesons ni des clients que je ne distingue pas en ce moment décisive ni du garçon du bar que je ne quitte pas des yeux. Deux ou trois à la rigueur...Je me réponds en caressant les billets d argent pour m assuré qu'ils sont encore là. Doute qu'il soit volé. On ne sait jamais. Et je me réjouie en palpant les papiers d argent froissé dans ma poche. Je suis dans les nuages. J embrasse la bouteille de bière longuement en essayant de distinguer l assistance du bar. Je m apprivoise de l environnement. Ma première bière est morte. Je respire en tapant doucement au comptoir du bar. Le barman se retourne vers moi. Je mime une autre bière. Je cherche mon briquet dans mes poches. Ma cigarette attend du feu. Feu marcel cerdan est bien encadré. Je suis au bar marcel cerdan amant d Edith Piaf. Plusieurs photos ornent le bar. Du champion... Le barman me tend des olives et un sourire douteux. Je profite pour demander une autre. Puis une autre. Puis une autre. Puis une autre. Je me transforme. Je me connais plus. J essaie d entamer une conversation avec le plus proche de moi. Je suis seul. Moi, je suis parti là bas et je m observe. Il m as laissé tomber. Moi. J ai glissé en montant deux à deux l escalier des toilettes. J ai sauté trois escaliers au lieu de deux. Je me suis trompé d un escalier. Je suis devenu très souple que le zèbre. Attention à moi. Ce qui m intrigue en moi. C est le moi...

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Style : Réflexion | Par najah hamid | Voir tous ses textes | Visite : 905

Coup de cœur : 7 / Technique : 6

Commentaires :

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Fort, très FORT BRAVO !

pseudo : monalisa

Najah, ta réflexion est génial de ce qu'est ta vie, un roman ! Merci de partager des moments si importants pour toi!

pseudo : Batoule

Difficile d'écrire un commentaire après avoir lu ce texte. Je ne peux rien écrire de plus... à croire que l'âme de Beckett et de bien d'autres étaient en toi... et cet horrible démon.Que te veut-il, à toi qui parle comme un hadj... Amitiés.

pseudo : zoella

dualité entre nos 2 moi ; entre le bien et le mal ; entre la théorie et la pratique , entre entre ce que l'on veut montrer de soi et ce que l'on est réellement ; toujours les mêmes interrogations , encore et toujours et toujours pour les suivants, les mêmes que pour les présents et encore les mêmes que pour eux , les précédants ! la vie , la mort la routine des cycles , mais la mort ne serait elle pas le prolongement de la vie ; chacun sa tête , chacun sa différence , chacun son habit ( son corps ) mais notre ame , notre égo , notre unique moi qui lui joue à se dédoubler quand il est terrestre , il sera et nous quittera jamais ; seulement à force de d'observer , de s'observer , de découvrir et de se découvrir ,peut être aurons nous une clé qui ouvrira une première porte , puis une seconde et après ? encore l'interrogation ; on s'interrogera toujours et encore sur ce qui se cache derrière la enième porte ... J'aime énormémént tes écrits , tes réflexions , qui me sortent du quotidien : manger , boire , dormir , rire , pleurer , se souvenir , oublier .... bonne journée Najah ; amicalement

pseudo : najah hamid

bonjour ZOELLA je suis très touché. très honoré par ton commentaire.je suis très ÉMU...je m incline très très bas pour te saluer avec immense respects..et j en suis honoré par ta précieuse PRÉSENCE...très ÉMU.. je sais quoi dire zoella.. tres tres bonne journée. bonne toute ta vie. amicalement

pseudo : najah hamid

mes amitiés batoule .. l âme de .Beckett .. c est très touchant et j en suis très honoré. et par tes commentaires et par les beaux dires de notre amie sans frontières MONALISA ..c est un honneur pour moi .merci infiniment

pseudo : ficelle

Najah, ce texte me coupe le souffle. cette mort partout qui me hante qui nous poursuit, qui nous fait peur, mais avec laquelle nous jouons car nous parions chaque jour qu'elle ne viendra pas...sans le savoir ! car elle peut venir, elle est venue chez moi, dans ma famille, un soir de fin juin 1997, et elle a explosé un bout de ma vie. Alors, j'ai compris (un peu seulement...car je crois que l'Homme est un grand enfant qui apprend toujours et ne tire pas souvent profit des ses "expériences"...) qu'elle pouvait nous rafler d'une seconde à l'autre, et pas seulement "les autres". pour autant, je ne profite pas de cette vie comme je le devrais, ça c'est sûr, je crois que vivre est un vrai luxe, ça aussi c'est sûr !!!! la preuve, quand on sent qu'on va partir, on réclame du rab ! c'est que c'est un luxe ! Merci de tes écrits, Najah ! ils sont si riches et si profonds.

pseudo : NAJAH HAMID

Ficelle tous tes textes me coupent le souffle c est qui te remercie infiniment …tu sais ficelle on vient a ce monde tout nu. On pousse un cri des la naissance ...une gorgé d air dans nos poumons de bébé...et on quitte cette vie tout nu manque d air dans nos poumons..et entre notre naissance et notre départ on transporte toujours notre mort.. on la berce on la sens mille fois par jour et on fait semblant ficelle je suis très touché par le drame du soir du fin juin 1997 il as onze ans... c étais hier juste hier….et comme c est hier je te présente toutes mes profondes condoléances….profite de ta vie ficelle…il faut…mes amitiés..c est un honneur pour moi d être lu par ficelle....écris

pseudo : ficelle

Merci Najah ! je découvre à l'instant ton commentaire si touchant. Tu sais, c'est derrière, cette mort de mon petit frère, et pourtant elle est devant moi, la mienne...Alors, je t'assure que je vis bien, que je jouis de la vie, avec ses hauts et ses bas, avec la même intensité. Je regrette de ne pas avoir cette insouciance de ceux qui foncent, en revanche.

pseudo : najah hamid

je suis très fiers de toi FICELLE ma grande entants que un être très humaineeeeeeeeeebb très et je te respecte je suis ivre de solitude ficelle et ma solitude c est la mort ....................................................