Sur le fond blanc de ma baignoire,
Tombent graines et cailloux,
Poussières végétales et fragments de chemins,
Quelquefois petits êtres vivants,
Me faisant revivre les endroits de mes déambulations.
A mon retour,
Tombent les passagers clandestins,
De mes chaussettes et godillots que je secoue.

Rencontres de hasard pour un transport de hasard,
Combinaison mystérieuse entre l'hôte et le support,
A mon passage la plante a accroché sur moi sa génétique,
La nature accomplit ce qui doit être;
Elle élargit sa progression,
Dans cette poussière d'instant c'est moi qu'elle a choisie,
Je ne le sais pas,
La plante ne le sait pas.

La mort,lavie,
Où je me rends dépend son rayonnement,
Sur un petit renard les chances auraient étées plus grandes,
Son pelage aurait déposé le préçieux convoi à l'occasion de ses errances dans un endroit propice,

Moi je me dirige vers la ville.

Devant ma baignoire,
Je ne peux ouvrir le torrent d'eau,
Pour diriger mes rescapés vers le syphon.

Je ramasse mes clandestins et les lançe par-dessus mon balcon,
J'espère leur atterrissage heureux,
La ville possède des no man's lands,
J'ose l'envisager,
La loi de la nature aura parlé.

On transporte tous quelque chose,
On donne ,on reçoit,
Un jour on reçoit,un jour on donne,
Reculer agir ou avançer,
Tout cela vers un avenir,
Comme ces plantes malgré les atterrissages heureux ou râtés,

Nous continuons.