« Un jour, au beau milieu d’un champ de maïs, je m’étais perdue. Il faisait nuit. La température s’était dégradée. Les feuilles des arbres grinçaient en échos. Je sursautais à chacun des bruits alentours. Où étais-je ? Arrivais-je à la route ?

Je marchais déjà depuis plus d’une heure. Le froid me collait à la peau. Mes jambes frigorifiées ne marchaient plus souples. Mes yeux dévisageaient les environs lugubres. Je m’arrêtai. Une odeur de brûlée flottait dans l’air. Quelqu’un faisait un feu non loin de moi. Mais qui ? Je continuais néanmoins mon chemin, tout en sachant que je n’étais pas seule.

Le champ semblait gigantesque, on aurait dit qu’il ne finissait jamais. Où se trouvait la porte de sortie ?

Je voulais appeler quelqu’un mais ma voix restait bloquée au fond de ma gorge. Où pouvait bien se trouver cette personne qui errait comme moi autour de ce champ ?

Loin de moi, j’aperçus une lueur jaune. Le feu. Plus je m’y approchais, plus l’odeur de fumée grandissait dans mes narines. J’allais enfin pouvoir savoir qui se cachait derrière ces flammes. Des ombres sinistres vacillaient sous mes yeux. Que faisaient-ils ici ?

La lune éclairait le par terre rempli de graine de maïs. Je savais où poser mes pieds. Cependant, une main caressa mon épaule. Celle-ci me fît perdre équilibre. Je me retournai consciente du danger qu’il pourrait y avoir. Un homme grand me souriait. Il tenait dans sa main gauche une tablette de chocolat. Oh non ! Du chocolat, encore…

• Tu t’étais perdue Delphine ?

• Oui, je pensais que j’avais fais chemin inverse, alors quand j’ai vu le feu de camps, j’ai eu un peu peur… »

Crois-moi que je rougissais de honte devant l’homme qui se trouvait être mon petit ami.