J’ai contemplé bien des visages différents dans des endroits improbables.
J’ai cru longtemps les attraper dans ma main et les figer à jamais.
Les yeux ne sont cristallisés que lorsqu’ils sont en face de la mort elle-même.
Les lèvres craquelées lorsqu’elles n’ont plus de sang pour s'étancher.
J’aurai donné sûrement beaucoup afin d’y voir flou. M’aveugler de toutes ses choses qui blessent et rongent dans une irrévérence arrogante.
Je panse mes plaies et j’arme mon âme.
J’ai vu un bourgeon sous le gel qui croit encore qu’il verra le printemps.
J’ai senti la caresse tiède de ton souffle sur ma nuque offerte.
Cette main, toujours, enlace mon cœur de toute sa hargne mais je n’ai plus de haine.
J’ai laissé mon corps à mes pieds, je ne suis plus qu’une brume à peine perceptible.
J’attends patiemment le coup de vent qui me fera me répandre de ci de là.
Et je me dis tout bas que, salvatrice est l’innocence du miracle de la vie.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par Meigetsu | Voir tous ses textes | Visite : 288
Coup de cœur : 7 / Technique : 6
Commentaires :
Nombre de visites : 11313