Nous revenons à pied de la plage ; il est midi et j'ai
trop chaud. Je pleurniche que je veux faire une
sieste... En arrivant dans la grande maison fraiche,
je bois du coca au goulot de la grande bouteille, et
tu me regarde en souriant, mais ton regard est dur. Tu
prépare deux sandwishes au jambon, et je n'ose rien
dire quand tu les emporte dehors, sur les marches au
soleil. Je me sens punie. On mange en silence.

Le lit est très grand, dans la chambre mansardée au
troisième étage, l'air y est encore frais de l'hiver
et les draps presque humides. Tu ouvres la fenêtre et
l'air de la mer réveille mes sens. J'étais si excitée
sur la plage tout à l'heure, en te regardant te
retourner sur ta serviette ; j'ai failli avoir un
orgasme avant de réaliser que je suis sur le ventre et
que mon bassin bouge tout seul. J'ai dû me remettre
sur le dos et fermer les yeux...

Je t'attrape par derrière et te force sur le lit. Tu
t'allonges sur le dos, et je t'embrasse le visage. Le
gout du sel et de la mer commence son effet
aphrodisiaque, je lèche doucement tes oreilles, l'une
après l'autre, et tes yeux se ferment. Tu souris. Je
continue mon voyage le long de ton corps; les seins,
le ventre, le haut des poils. Lorsque ta respiration
commence à s'accélérer, je lèche doucement l'intérieur
de tes cuisses, et me rapproche très lentement de tes
grandes lèvres. Ton odeur naturelle mélée au sel
m'excite terriblement; je prends mon temps pour sucer
tous les centimètres-carrés de la zone; tu gémis
doucement à présent...

Tu attrapes mes cheveux dans tes deux mains et me
relèves la tête; j'ai dû mal m'y prendre. Sans dire un
mot, tu m'allonges sur le côté gauche et te redresses
pour attraper un objet que je ne vois pas. En
chevauchant mes cuisses d'un air décidé et amusé, tu
attrapes mes mains et les forcent derrière mon dos. Je
sens le tissu serrer fort mes poignets l'un contre
l'autre, et je suis basculée sur le dos. Mes sourcis
se froncent :"c'est pas confortable comme position";
je vois passer un éclair d'interrogation dans tes
yeux. Mais je n'ai pas prononcé le mot de sauvetage ;
tu souris. Tu t'allonges à côté de moi, et me pinces
doucement le bout des seins. Je gémis malgré moi, et
mes jambes s'entrouvrent seules. Tu te places entre
elles; tes yeux grands ouverts, pupilles dilatées.
J'ai honte de mon corps blanc et mou :"ne me regardes
pas". Pour réponse, tu t'allonges en partie sur mon
corps, et ta main droite pince mon mamelon gauche un
peu fort. Encouragée par mon cri d'excitation, ta
bouche mord le mamelon droit. Mes yeux se ferment et
je plonge dans un monde liquide et chaud...

Je reprends conscience lorsque je sens un objet froid
et doux glisser le long de mon ventre. Je me demande
comment il est arrivé là. Mais je n'ai pas le temps de
poser la question; je suis pénétrée en douceur. Mes
yeux s'ouvrent et tu es penchée sur moi, les coudes de
chaque côté de mon corps; les mains sur mes seins. Tes
mouvements sont lents d'abord, mais mon corps est
pressé. Je sers mes genous de plus en plus fort contre
tes cuisses :"plus vite...". Tu m'embrasses à présent
et ne lache pas ma bouche; j'ai du mal à respirer.
L'accélération est maximale; mon corps se dilate; ma
tête se penche en arrière et mes seins semblent se
gonfler de plaisir. Je sens les contractions partir du
haut de mon utérus, je ne peux plus les retenir.
L'orgasme descend en vagues dans mon ventre, et je
cris les yeux ouverts...

Ta main se pose immédiatement sur ma bouche :"j'ai
entendu du bruit, je vais voir". "Ne me laisse pas
comme ça". Mais tu pars en attrapant ton peignoir et
tu fermes la porte; j'entends des bruits d'enfants
dans l'escalier.

J'ai oublié de dire le mot de sauvetage...