Il n'avait que pureté dans la bouche , que le plaisir
De me conduire au paradis et poser , au creu de mon oreille,
Les mots les plus dou ,il en avait gommé les X ,

Il traçait des chemins jonchés de pétales de roses,
Et me répétait sans cesse,
"Surtout , ne me lâche pas la main ! "

Les marches de lumière semblaient si légères à franchir ,
Que je rebondissais , enivrée de cette pureté ,
Enveloppée ,
Dans un drapé de dentelles immaculées ,
Glissante ,
A chacun de mes pas ,sur un velours soyeux,
Sans crainte de l'altitude,d'une hauteur indescriptible,

Des rires sourds semblaient m'attirer et me projeter
Dans les miroirs sans tain ,ornés des fleurs du bien,
Virvoltantes,aux parfums des saisons.

Un nuage vaporeux m'entoura doucement,
Nos mains cédèrent brutalement,
Comme dans un soubresaut .

Le paysage disparut immédiatement
Dans les profondeurs de l'oubli.

Le rêve. . .