A toi qui m’ouvre vers d’autres horizons.

Je  décide de t’écrire sans retenue je me permets cette mise à nu, tu sais qu’avec toi j’ose oser. Je t’écris donc  cette lettre d’une plume dont l’encre est colorée par les nuances de l’espoir, du renouveau, de l’amour. Comme d'habitude je te prie de ne voir que le fond, tu me sais malhabile avec les règles des formes, du style et du contour.

C’est difficile de parler de ce que l’on ressent sans déblatérer avec incontinance. Mes mots dansent ce reggae lent alors que s’envolent mes sentiments. A toi muse de mes maux, de mes joies, de mes sens. A toi muse joyaux de mes mots sensés. Amusé de mes propos, de mes chimères, tu l’es la plupart du temps. Cependant, je te remets ces vers qui tendent vers toi comme on jette une bouteille à la mer, je suis sûre qu’elle te parviendra.

Que le temps a passé depuis l’époque de mes premières lettres enflammées. L’amour que je te porte est plus stable plus posé, moins désordonné. La sérénité s'acquiere au fil des années. Oh madone de ces nuits enchantées où tu sais donner tout le sens au verbe aimer. Oh madone de ces nuits en chantier où il nous reste l’avenir pour continuer à nous apprivoiser.

Je t’écris  au rythme de ce cœur qui bat, qui croit en la vie, qui croit en toi. Au creux de mon lit d’hôpital là ou tout est si blanc qu’on pourrait y faire une pub pour «  mir express », où les gens passent et où je demeure. L’infirmière vient, son sourire distant professionnel avec un brin d’amertume peut être face à je ne sais qu’elle difficulté, tellement à l’opposé du tient si rayonnant, je me retient à sourire aussi, me retient à ton souvenir.

Mon ange, tu es la douceur qui comble mes frayeurs.Frayeurs de ne plus un jour peut être pouvoir te donner le bonheur auquel tu as droit. Tu es là, parmi le vide où l’absurdité règne et même quand le rythme de la vie accélère : tu es là.

Comme le dit le proverbe africain : « la où l'on s’aime il ne fait jamais nuit. »

 Tu es le phare qui éclaire ma route, j’aimerais me perdre en toi tout en sachant que tu restes mon port d’attache. Simplement, doucement revenir au port, moi petit matelot d’un bateau nommé : amour différent.

Je suis Schizophrène, on pense, ont dit, on fabule peut être tant de chose sur nous, notamment que le spécimen schizophrène ne ressent aucun sentiment…je revois ces mots sur internet, droits, crus, cruelles, pour moi si insensés que je voudrais hurler mon bonheur de te connaître, de me sentir aimer de toi, et de t’aimer tout simplement cela va de soi. Toi tu m’écoutes et me prends tel que je suis. Tel que je suis, tel que tu es, comme les deux brins qui forment l'A.D .N. Nous nous  offrons la possibilité d’un être  nouveau depuis que nous nous sommes trouvés. Accepterais-tu d’être ma moitié ? Tout en étant l’être unique, entière, inégalée. Voila le pourquoi dont mon cœur tremblant ose rêver : Accepterais tu que l’on unisse nos destinées ?