Dans le lit presqu’éteint,
Là, où les draps froissés,
Ne se bousculent plus,
Où les parfums des corps,
S’accrochent désespérés,
Aux mailles du tissu,
Dans ce lit, la bataille,
A sobrement vécu.
Quand elle vient aérer,
Ces parcelles de vie,
Secouant et battant,
Coussins et édredons,
Elle ne se doute point,
Qu’elle essaime dans la chambre,
Des lambeaux de désirs,
Qui ne reviendront plus.
Elle veut dépoussiérer,
Les surfaces et les coins,
Laver, rincer, frotter
Et vider la corbeille.
Jamais elle ne saura,
Effacer les langueurs,
Les soupirs, les sanglots
Et les baisers si doux,
A tout jamais fanés.
Même les fenêtres ouvertes,
Ne pourront les chasser,
Ces souvenirs si forts,
Qui sculptent le papier peint.
Les amants sont partis
Et en fermant la porte,
Ils ne se doutent pas,
Qu’ils laissent derrière eux,
Cette étrange énergie,
Qui nourrissent les esprits.
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"
Style : Poème | Par poete83 | Voir tous ses textes | Visite : 586
Coup de cœur : 9 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : BAMBE
Délicieux poème sur ces lieux chargés de moments d'intensité.CDC
pseudo : Cha
Tres belles images qui font un tres joli texte. Je serais curieuse de lire une nouvelle de ta composition.
pseudo : poete83
Merci BAMBE et Cha.
Nombre de visites : 53962