Ses yeux d’onyx, ces terreurs fantastiques
Ont sur lui l’éclat du diamant noir.
Avec, il scrute de son air hiératique
Le cimetière, le cadavre et le manoir.
Quand l’épais manteau froissé de la nuit
S’évapore dans les halos grandissants
De la glaçante et hâve lune de minuit,
Il crache ses lugubres râles vrombissants.
Une longue huée de croassements funèbres
Écorche les écailles des étoiles du ciel,
Et griffe les voiles des abyssales ténèbres.
Solitaire, il erre sinistre et cruel.
Buste d’ébène à la silhouette macabre,
Mystérieux et austère, il fuit le jour.
C’est un prophète à la grâce sombre
Que cet oiseau, ce corbeau de velours.
Il est l’élégante charogne augurale
Qui quand la campagne doucement s’endort,
Prend son envol dans la brume vespérale,
Pour se poser sur l'épaule de la mort.
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Style : Poème | Par zardoz204 | Voir tous ses textes | Visite : 548
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Commentaires :
pseudo : nani
Bonjour, "Un corbeau de velours"c'est un mélange sucré/salé ou la noirceur de son plumage est sublimé par cette brillance...contraste de vie et de mort...
pseudo : zardoz204
oui, merci...
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