Le soleil venait à peine de se lever, quand il ouvrit timidement les yeux. La pièce était envahie de lumière et la chaleur qui y régnait ne laissait peut de chance à l’espoir de retrouver le sommeil. Encore une journée de plus…encore et toujours cette sensation de déjà vu, cette sécheresse intérieure qui nous persuade que ce nouvelle aurore, n’apportera rien de plus que celui d’hier. Ce n’est que vers la dixième heure de la journée, que ce petit garçon aux cheveux si ternes décida de se lever. Debout il ne dépassait pas la grande armoire en chêne qui se trouvait à ses cotés et ses cheveux en bataille ne semblait pas vouloir refléter les éclats rentrés dans la pièce un peu plus tôt. Les murs autour de lui étaient tapissés de photos et d’articles de journaux fraichement découpé, il s’avérait même qu’une femme l’observait en souriant, pourtant lui, n’avait pas sourit depuis déjà longtemps. Vêtu d’un simple pantalon en toile, il franchit d’un pas non chaland la porte de sa chambre. Le long couloir qui suivit était sombre et humide. La cuisine était vaste et rempli de petits objets, rangés un peu partout de manière appliquée. Pourtant pour Essonne, elle lui paraissait froide et vide, tout comme cette grande maison construite au pied de la forêt. Le silence était omniprésent, cela faisait déjà quelques jours maintenant qu’aucun adulte n’était venu ici lui rendre visite. La solitude lui pesait, son visage était dur et triste. Son père était encore surement dehors dans la forêt, mais sa mère, elle, était vraiment partie. La chaleur présente dans la pièce me fit douter de la perle ruisselant le long de son visage, il restait perdu dans ses pensées.
A 14 ans, Essonne demeurait plus seule que jamais, les jours d’écoles, les échanges de cris lors des récréations ne seront pour lui qu’un vague souvenir désormais. Il se trouvait maintenant sur le seuil de la maison, les arbres se dressaient devant lui, cela aurait pu être une belle journée pensa-t-il. Il avança à grand pas l’air résigné vers le fond des bois. Sur son visage on ne pouvait y lire que détresse et affliction. Une petite cabane de chasseur apparaissait au loin, le garçon se dirigea alors vers celle-ci. Lorsqu’il en sorti, il tenait à sa main un long fusil, presque aussi grand que lui, usé par le temps mais toujours aussi redoutable. Il continua de s’enfoncer à travers les taillis et les branchages, l’arme de son père sur l’épaule, plus décidé que jamais. Trop de souffrance, trop de fois la vie s’est jouée de lui, en le frappant de coup qui ne pourrait guérir, il fallait en finir…
Au bout d’une demi-heure de marche, il arriva au milieu d’une grande clairière, où d’anciens dolmens semblaient se reposer ici depuis des années déjà. Un homme était allongé là, il paraissait dormir, mais l’arrivé d’Essonne le fit sursauter. Voir son fils, son arme à la main, ne le rassurait guère, il ne comprenait plus ce qui se passait. Il était si jeune, il avait toute sa vie devant lui, pourquoi ? Terrorisé par ce qui allait se passer, il était enchainé à se rocher, simple spectateur d’une fin tragique. Pourtant le jeune garçon ne pouvait plus reculé, son père l’avait compris depuis déjà une semaine maintenant… Le coup de feu résonna dans toute la forêt, les oiseaux s’envolèrent apeurés par le bruit…s’en était fini… Essonne retourna en direction de la maison, le sang qui ruisselait sur son pantalon n’était pas le sien, et cela pour la deuxième fois. Cela aurait pu être une belle journée pensa-t-il.
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Style : Nouvelle | Par nessuno | Voir tous ses textes | Visite : 713
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Commentaires :
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"Quand il ouvra" !!?
pseudo : Karoloth
""Que peut de chance"!!? Soit mais beaucoup de fautes.
pseudo : Karoloth
Cela dit, c'est drôlement bien imaginé. Un p'tit CdC? Oh, oui!
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